COMPATIBLE
- Arnaud Montebourg signe mercredi, à quatre jours de la primaire, une
tribune dans Le Monde prônant la réindustrialisation de la France, un
principe qui lui est cher. Un texte cosigné avec Pierre Laurent, le
secrétaire national du PCF, mais aussi Eric Coquerel, lieutenant de
Jean-Luc Mélenchon, et Philippe Martinez, patron de la CGT.
A
quatre jours du premier tour de la primaire, c'est plus qu'un message
subliminal. L'ex-ministre de l'Economie Arnaud Montebourg cosigne
mercredi dans Le Monde
une tribune plaidant pour la réindustrialisation de la France, seule
susceptible selon ce texte de rendre sa dynamique à l'économie
hexagonale. Rien de surprenant a priori, puisqu'il s'agit de l'un des
thèmes fétiches du défenseur du "made in France".
Ce qui interpelle, ce sont les signatures qui s'associent à la tribune. Le nom d'Arnaud Montebourg côtoie celui du secrétaire national du PCF, Pierre Laurent, ainsi que ceux d'Eric Coquerel et de Danielle Simonnet, responsables du Parti de gauche et lieutenants de Jean-Luc Mélenchon, des patrons de la CGT, Philippe Martinez, et de FO, Jean-Claude Mailly. Le texte est également assumé par l'économiste du Parti de gauche, Jacques Généreux, et des parlementaires socialistes proches d'Arnaud Montebourg.
Ce qui interpelle, ce sont les signatures qui s'associent à la tribune. Le nom d'Arnaud Montebourg côtoie celui du secrétaire national du PCF, Pierre Laurent, ainsi que ceux d'Eric Coquerel et de Danielle Simonnet, responsables du Parti de gauche et lieutenants de Jean-Luc Mélenchon, des patrons de la CGT, Philippe Martinez, et de FO, Jean-Claude Mailly. Le texte est également assumé par l'économiste du Parti de gauche, Jacques Généreux, et des parlementaires socialistes proches d'Arnaud Montebourg.
Il cherche à rassembler à gauche
A l'heure où Arnaud Montebourg et Benoît Hamon (voire aussi Vincent Peillon)
se livrent une âpre bataille pour capter l'électorat à gauche de la
gauche et tenter un rapprochement avec les communistes et Jean-Luc
Mélenchon en vue du premier tour de la présidentielle, la démarche du
candidat n'est évidemment pas anodine. A longueur de réunions et de
stand up, l'avocat du "made in France" ne cesse de lancer des messages à
l'attention des alliés rêvés de la présidentielle. Voici ce qu'il
disait début janvier :
Le lendemain de ma désignation comme vainqueur de la primaire, je téléphonerai à Jean-Luc Mélenchon. On va essayer de s’unir
Côté communiste, les militants ont certes décidé, à une courte majorité en novembre, de soutenir la candidature de Jean-Luc Mélenchon,
mais Pierre Laurent n'a jamais caché sa préférence pour une alliance
des forces de gauche à la présidentielle derrière un seul candidat,
incluant l'aile gauche du PS, et précisément Arnaud Montebourg. A son
actif, ce dernier vient d'ailleurs d'obtenir le soutien de Gérard Filoche, figure socialiste de l'opposition à la loi Travail.
Côté Mélenchon, en revanche, c'est loin d'être gagné. Le candidat de La France insoumise, en campagne depuis un an, a appelé les militants à boycotter la primaire et promis, lors de sa rentrée politique, de rester candidat "quoiqu'il arrive, quelque coup de téléphone que l'on souhaite lui passer". A défaut de convaincre le leader de gauche, Arnaud Montebourg peut espérer que son message sera passé auprès des militants de "l'autre gauche" qui hésitaient à aller voter dimanche.
Côté Mélenchon, en revanche, c'est loin d'être gagné. Le candidat de La France insoumise, en campagne depuis un an, a appelé les militants à boycotter la primaire et promis, lors de sa rentrée politique, de rester candidat "quoiqu'il arrive, quelque coup de téléphone que l'on souhaite lui passer". A défaut de convaincre le leader de gauche, Arnaud Montebourg peut espérer que son message sera passé auprès des militants de "l'autre gauche" qui hésitaient à aller voter dimanche.
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