Le
danger était connu. Déjà en 2015, le nombre de décès était supérieur à
la période de la canicule de 2003. Et si l’on parle des nombreux décès
en établissement, qu’en est-il de toutes ces personnes âgées décédées au
domicile ? Personne ne peut en ce 21ème siècle accepter tous ces décès
comme une fatalité.
Les personnes
âgées sont extrêmement vulnérables. Contrairement aux autres classes
d'âge, le nombre d'hospitalisations continue à croître. Cette épidémie
montre l’ampleur de dégradation de notre système de santé qui n’est même
plus capable de répondre à une banale épidémie de grippe.
L’ampleur
de l’épidémie, si elle révèle une nouvelle fois un manque
d’anticipation, marque surtout les limites d’une politique de casse de
la Sécurité sociale, de l’hôpital avec les milliers d’emplois supprimés,
les milliers de lits fermés, la course à la rentabilité. La situation
est telle que la Ministre de la Santé est amenée à reconnaitre qu’il
faut déprogrammer des hospitalisations pour libérer des lits, mais n’a
pas l’intention de revenir sur sa politique menée depuis des années
Madame
Touraine ose dire que les hôpitaux, s’ils sont en situation de tension,
ne sont en aucun cas débordés. Pendant ce temps, des malades attendent
des heures sur des brancards dans les urgences. Combien de personnes
âgées restent des heures à attendre de trouver un lit ! Par exemple, des
attentes interminables aux urgences entraînent une surmortalité de
personnes les plus faibles, particulièrement chez les plus âgées.
La
Loi de financement de la Sécurité sociale 2017, votée en début d’année,
conforte la désorganisation de notre système de santé. Elle participe à
la mise en œuvre de la Loi de modernisation du système de santé et de
la recomposition des établissements publics de santé, de leur
regroupement en GTH et suppression de lits et de places.
Il faut rompre avec une approche comptable de gestion de la Sécurité sociale, des hôpitaux.
Nous
avons besoin d’une autre ambition : la reconquête de la Sécurité
sociale, tant en matière d’assurance maladie, de retraite, de famille,
de perte d’autonomie que de financement.
Cela
passe notamment par d’autres orientations en matière de financement de
la Sécurité sociale, en remettant en cause le dogme de la baisse du «
coût du travail » et en mettant à contribution les revenus financiers
des entreprises.
Pour gagner face à
ces enjeux, nous devons amplifier la mobilisation autour de l’exigence
d’une autre politique de santé et de protection sociale.
Pour
cela, l’UCR appelle l’ensemble des retraités à participer massivement
aux rassemblements et initiatives d’action dans les départements le 7
mars, à l’appel des Fédérations des Organismes sociaux et de la Santé et
Action sociale avec l’Intersyndicale CGT/FO/SUD.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire