Le 1er
novembre prochain débutera la trêve hivernale mettant fin aux
expulsions locatives et aux coupures d’énergie pour les ménages. Ce
répit sera de courte durée car il prendra fin au 31 mars prochain.
L’énergie
est un produit de première nécessité. Personne ne doit en être privé
pour cause de pauvreté et cela quelle que soit la période de l’année.
La
loi de transition énergétique adoptée en 2016 a fixé un objectif de
–15% de la précarité énergétique d’ici 2020 et une rénovation de 500 000
logements/an à partir de 2017 (dont au moins la moitié est occupée par
des ménages aux revenus modestes). Objectif ambitieux mais loin d’être
atteint !
Depuis,
le gouvernement a décidé de baisser le taux du Crédit Impôts pour la
Transition Energétique de 30 % à 15 % pour les travaux de rénovation,
tout en jugeant la rénovation pour les fenêtres, portes d’entrée et
volets isolants d’une moindre efficience. Ce n’est pas tout. La
réduction annoncée des APL pour les locataires du parc social représente
un manque à gagner annuel d’1,7 milliard d’euros pour les bailleurs
sociaux : ce sont autant de financements qui n’iront pas à la
construction ou à la rénovation de logements qui en ont parfois tant
besoin.
L’incapacité
du gouvernement à définir « le critère de performance énergétique
minimale à respecter » pour qu’un logement mis en location soit
considéré comme décent mettra en difficulté les locataires les plus
défavorisés.
Si nous n’avons pas connaissance du rapport remis au Parlement au 1er
octobre (tel que le prévoit la loi) sur le déploiement du chèque
énergie dans quatre départements, le montant moyen de 150 € n’est pas
suffisant pour faire face aux dépenses incompressibles des factures
énergétiques. De plus, le non recours au chèque par les bénéficiaires
est significatif (perte, non réception du chèque). Si l’obtention des
droits associés aux tarifs sociaux est automatique (tels que la gratuité
de la mise en service de l’électricité ou du gaz naturel ou un
abattement de 80% sur les frais de déplacement en cas de coupure due à
un impayé), le bénéficiaire du chèque énergie devra faire une démarche
personnelle auprès de son fournisseur pour l’obtention de ces droits.
Le
gouvernement doit revoir sa copie en faisant coexister les tarifs
sociaux avec le chèque énergie afin de ne pas accroitre le nombre de
ménages en situation de précarité énergétique.
Le
PCF continuera d’exiger un véritable service public de l’électricité et
du gaz instaurant la reconnaissance d’un droit à l’énergie pour tous.
Cela nécessite une lutte pour la remise en cause du processus de
privatisation des entreprises publiques de l’énergie, jalonné par de
nombreuses lois et règlements découlant des traités européens
(Maastricht, Lisbonne,…).
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire