La
journée du 1er octobre qui s'est déroulée en Catalogne restera dans les
mémoires comme celle où le chef du gouvernement de l’État espagnol a
préféré faire usage des armes anti-émeutes contre ses concitoyens
catalans que de les laisser s'exprimer par un vote, quand bien même le
scrutin était déclaré illégal si l'on s'en tient aux règles qui
régissent les rapports entre les institutions catalanes et l’État
espagnol, dans le cadre constitutionnel actuel. De plus, toutes les
conditions nécessaires à un vote démocratique n'étaient pas réunies.
Pour Mariano Rajoy, qui ajoute le
mépris à la violence, il ne se serait « rien passé » ce dimanche où 42 %
du corps électoral catalan s'est déplacé et où près de 900 personnes
ont été blessées par la Guardia Civil espagnole.
Le silence appuyé du président
Macron et de son gouvernement, parlant de « troubles à l'ordre public »
et d'affaires « intérieures » espagnoles, est aussi indigne que le
comportement de Mariano Rajoy. Les violences policières sont intervenues
le jour où la France prenait la présidence du Conseil de sécurité de
l'ONU mais ni le président de la République ni son gouvernement n'ont
cru bon de les condamner alors que des millions de Françaises et
Français ont exprimé leur inquiétude et leur refus de la répression.
L'urgence, à la veille de la grève
générale qui se déroulera ce 3 octobre en Catalogne, est à la mise en
place d'un cadre de discussion et négociation politique démocratique
entre le pouvoir espagnol et la Catalogne, ouvrant la possibilité réelle
pour les Catalans d'exprimer paisiblement et démocratiquement leur
choix .
Pour sa part, en ayant fait, lui,
le choix de la répression, Mariano Rajoy s'est disqualifié. Les forces
démocratiques de l'ensemble de l’État espagnol doivent concourir à ce
qu'il laisse la place, favorisant ainsi la reprise d'une réelle
discussion entre les forces démocratiques pour favoriser le retour au
calme, au débat politique et à la concorde en Catalogne comme dans tout
le pays.
Le PCF exprime sa solidarité avec les victimes de la répression, les femmes et hommes blessés ce 1er octobre, et apporte son soutien aux forces de gauche espagnoles et catalanes signataires du « Manifeste pour la liberté, la fraternité et la coexistence » adopté à Saragosse et qui appelle à une sortie de crise dans le plein respect du droit des peuples à s’exprimer librement.
Le PCF exprime sa solidarité avec les victimes de la répression, les femmes et hommes blessés ce 1er octobre, et apporte son soutien aux forces de gauche espagnoles et catalanes signataires du « Manifeste pour la liberté, la fraternité et la coexistence » adopté à Saragosse et qui appelle à une sortie de crise dans le plein respect du droit des peuples à s’exprimer librement.
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