Il
y a décidément un sérieux problème de transparence dans la manière dont
le gouvernement va "accompagner" la mise en œuvre du CETA.
Contrairement aux engagements pris lors de la campagne présidentielle
par le candidat Macron, l'exécutif ne renégociera pas le traité de libre
échange entre l'UE et le Canada. Pour mettre en oeuvre "une sorte de
veto climatique" comme l'annonce Nicolas Hulot, le plus sûr est de ne
pas ratifier le CETA car le gouvernement ne fera pas bouger le texte
d'une virgule.
En
septembre, la commission chargée d'établir un bilan des conséquences
prévisibles de ce traité, notamment sur la santé, le climat et
l'environnement, a rendu un rapport très critique. Les engagements
d'Emmanuel Macron à "tirer toutes les conclusions du rapport" et à "
faire modifier" le CETA sont aujourd'hui déchirés et piétinés.
L'une
des manipulations du macronisme consiste à vouloir faire croire, sur
les enjeux européens, à une "refondation" prenant en considération la
crise démocratique ouverte en 2005 et le rejet des politiques menées par
l'UE. Il n'en est rien. Avec cette capitulation sur le CETA, après la
douche froide sur les travailleurs détachés, Emmanuel Macron inscrit son
action dans le prolongement de Nicolas Sarkozy et de François Hollande.
Pour
le CETA, au regard d'enjeux cruciaux et alors que notre peuple a fait
par le passé la preuve de sa capacité d'expertise et de discernement,
seul un grand débat national, conclu par un référendum, peut décider de
la position de la France. Un nombre considérable de forces, politiques
syndicales, associatives et citoyennes, peuvent converger et faire
grandir cette exigence démocratique.
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