lundi 8 octobre 2018

Grenoble - Le syndicat dénonce les conditions de travail des soignants La CGT dans la rue, mardi, pour défendre les Ehpad

« Il faudrait à minima 3 milliards d’euros pour améliorer la situation dans les Établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad). » L’estimation vient de la CGT, qui s’inquiète des conditions de travail des employés et des conditions de vie des résidents. Le syndicat isérois veut continuer d’alerter et de soutenir le personnel des Ehpad : il participera à la manifestation interprofessionnelle dans les rues grenobloises, mardi. Le cortège arrivera devant la préfecture, notamment pour interpeller le député Olivier Véran.
L’Isère est un département pauvre en personnel d’Ehpad. « Il y en a 0,38 par résident, détaille Arezki Oussalah, membre de la coordination syndicale départementale du service public. La moyenne nationale est à 0,68. Notre objectif, c’est qu’il y ait un soignant pour un résident. » Ce serait à ça que serait consacrée la majeure partie des 3 milliards d’euros voulus : embaucher plus de 150 000 soignants, au niveau national.

Leur objectif : installer un rapport de force

Alors, la CGT a commencé une campagne, jeudi, avec en ligne de mire les élections de la fonction publique le 6 décembre, auxquelles les membres des Ehpad participent. Une vision à moyen et long terme, comme l’indiquent les représentants du syndicat, qui a démarré dès les premières manifestations du printemps. L’objectif est de se mobiliser autour du personnel : « Pour l’instant, c’est une mobilisation interne, surtout, note Damien Bagnis, secrétaire de l’Union syndicale départementale 38 santé et action sociale. Nous voulons leur montrer que nous sommes là, avec eux, pour les soutenir dans leur combat. » Seule solution, selon eux : une lutte massive, pour faire entendre leurs voix et leurs revendications. Ils veulent pouvoir instaurer un rapport de force avec le gouvernement, pour que les choses puissent bouger. Ils comptent 25 personnels d’Ehpad en plus dans leurs rangs depuis le début des revendications, appartenant aux 140 établissements présents dans le département. « Les concernés se syndiquent, observe Arezki Oussalah. Les Départements doivent mettre la main à la poche. Actuellement, le personnel, les familles et les résidents sont tous maltraités. » Une situation inacceptable pour la CGT. « Le gouvernement ne donne que des miettes pour faire taire la contestation, regrette Nicolas Benoît. Il ne voit que par le prisme financier et veut laisser la santé être gérée par le privé. » Un discours qui sera répété et assené, mardi, lors de la manifestation.

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