Au terme de la séquence électorale au Brésil, Jair
Bolsonaro a été élu avec 55% des voix contre 45% pour Fernando Haddad du
Parti des travailleurs.
L'homme qui a dit tout au long d'une campagne agressive et violente vouloir gouverner « pour la majorité, pas pour la minorité », en pointant d'une manière affirmée les noirs, les femmes, les membres de la communauté LGBT, les militants de gauche, les Indiens, les membres du mouvement paysan des sans-terre (MST) et d’ONG, les défenseurs de l’environnement, les journalistes, plonge le pays dans une profonde fracture.
L'homme qui a dit tout au long d'une campagne agressive et violente vouloir gouverner « pour la majorité, pas pour la minorité », en pointant d'une manière affirmée les noirs, les femmes, les membres de la communauté LGBT, les militants de gauche, les Indiens, les membres du mouvement paysan des sans-terre (MST) et d’ONG, les défenseurs de l’environnement, les journalistes, plonge le pays dans une profonde fracture.
Ce résultat intervient dans un pays confronté depuis
plusieurs années à la fragilité des institutions, avec le coup d'État
contre Dilma Rousseff et la prison pour Lula, empêché d'enregistrer sa
candidature, contrairement aux recommandations de l'ONU.
Après les États-Unis, l'Europe de l'Est et les
Philippines, l'arrivée de Bolsonaro, adepte de la dictature, marque un
nouveau tournant inquiétant dans un mouvement mondial d'expansion des
nationalismes de droite.
Depuis l’annonce des résultats, les messages de félicitations à Bolsonaro des néolibéraux latino-américains et du monde occidental (Donald Trump et Marine Le Pen en tête) ne cessent de tomber. Et pour cause, sa ligne de conduite impose un recours massif à la police militaire pour gérer les problèmes de criminalité urbaine. Elle repose sur une économie clairement néolibérale avec un programme caressant le marché dans le sens du poil : réforme des retraites, indépendance totale de la Banque centrale, privatisation et réduction de la taille de l’État, suppression des droits des travailleurs, renoncement à l'alphabétisation et aux enseignements fondamentaux dans les zones rurales éloignées où les institutions scolaires seraient « trop chères à entretenir » ainsi que soutien à l'agrobusiness qui met en péril la biodiversité du pays.
Depuis l’annonce des résultats, les messages de félicitations à Bolsonaro des néolibéraux latino-américains et du monde occidental (Donald Trump et Marine Le Pen en tête) ne cessent de tomber. Et pour cause, sa ligne de conduite impose un recours massif à la police militaire pour gérer les problèmes de criminalité urbaine. Elle repose sur une économie clairement néolibérale avec un programme caressant le marché dans le sens du poil : réforme des retraites, indépendance totale de la Banque centrale, privatisation et réduction de la taille de l’État, suppression des droits des travailleurs, renoncement à l'alphabétisation et aux enseignements fondamentaux dans les zones rurales éloignées où les institutions scolaires seraient « trop chères à entretenir » ainsi que soutien à l'agrobusiness qui met en péril la biodiversité du pays.
En promettant « un grand nettoyage du pays des marginaux
rouges, des hors-la-loi gauchistes », se profilent une purge comme
jamais le Brésil n'en a connue et un risque de basculement vers un
régime anti-démocratique, répressif, sans contre-pouvoir, aux couleurs
d'un « fascisme rampant ».
La communauté internationale, européenne notamment, qui
n'a eu de cesse de brandir le flambeau de la démocratie de part et
d'autre de la planète, est restée bien muette ces derniers mois face à
la situation brésilienne et porte une lourde responsabilité. Au-delà
d'être une menace pour les seuls Brésiliens, c'est un risque
d'instabilité pour toute la région où les forces de droite extrême sont à
l'offensive, mais également à l'échelle internationale.
Les forces progressistes brésiliennes, loin de baisser les
bras comme l'a déclaré Fernando Haddad, vont rester mobilisées. Le PCF,
fidèle à ses valeurs et à son soutien permanent, sera à leurs côtés. Il
en appelle à la communauté internationale et lui demande de se
ressaisir contre la menace de la « peste brune », encouragée par ce
résultat, en prenant des mesures politiques humanistes, sociales et
solidaires, volontaristes d'émancipation humaine.
Cela nécessite pour nous, forces communistes et
progressistes, des efforts considérables de solidarité et des
propositions claires au service des libertés fondamentales, de la
justice sociale de la démocratie et de la préservation de la planète.
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