En trois mois, le nombre de chômeurs a augmenté de 0,4 % en France, à 5,963 millions, un chiffre encore jamais égalé.
L’exécutif a beau le maintenir mordicus, son objectif d’atteindre les « 7 % de chômage d’ici la fin du quinquennat » s’éloigne encore. Le nombre d’inscrits à Pôle emploi en situation de recherche active d’un emploi (catégories A, B, C) a de nouveau augmenté, de 0,4 % au 3e trimestre 2018, par rapport au trimestre précédent, pour s’établir à 5 963 500 personnes en France, un nouveau record absolu.
De juillet à septembre, Pôle emploi a ainsi recensé 22 300 demandeurs d’emploi de plus, dont 16 400 chômeurs supplémentaires sans aucune activité (catégorie A). Déjà, au deuxième trimestre, ces chiffres étaient en hausse de 0,2 %. Dans le détail, si, sur un an, le nombre de chômeurs sans activité reste en baisse de 1 %, celui des inscrits à Pôle emploi en catégories A, B et C a, lui, augmenté de 0,7 %. Une hausse qui touche au premier chef les chômeurs de 50 ans et plus (0,6 %) et les moins de 25 ans (+ 0,3 %). Pour ce qui est des catégories B et C, le nombre des demandeurs d’emploi ayant exercé une activité courte (catégorie B) est en augmentation de 2,1 %, alors que celui des chômeurs qui ont exercé une activité longue (catégorie C) recule de 0,8 %.
Ces mauvais chiffres confirment le ralentissement de l’économie, illustré par la baisse des créations d’emplois pour 2018, à 129 000 contre 342 000 l’année dernière, note l’Insee. De son côté, Muriel Penicaud table sur le plan d’investissement dans les compétences (PIC), mis en place il y a un an, et qui ambitionne la formation d’un million de demandeurs d’emploi, pour redresser la barre. Mais, pour l’heure, le nombre de demandeurs d’emploi en formation n’a augmenté que de 2 %. Dans le même temps, le gouvernement saborde l’Afpa et prévoit la suppression de près de 800 postes à Pôle emploi en 2019.
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