
Nous réaffirmons le droit inaliénable du peuple palestinien à la réalisation de ses droits légitimes nationaux, en toute indépendance, en application du droit des peuples à l’autodétermination, et à vivre en paix et en sécurité, dans le cadre d’un État souverain et démocratique, aux côtés du peuple israélien. Seule une solution politique et l’application du droit international permettra une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens.
Nous exigeons donc, en application des résolutions de l’ONU :
Telle est la voie pour établir une relation pacifique entre les peuples palestinien et israélien.
Nous demandons à l’UE et à la France de condamner les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité commis par le gouvernement israélien. Elles doivent faire appliquer les arrêts de la CPI. Nous appelons à la suspension de l’accord de libre-échange UE-Israël tant que l’État d’Israël ne se plie pas au droit international, et à la fin immédiate de toute livraison d’armes, de matériel militaire et de la coopération militaire entre les pays européens et l’État d’Israël.
Alors que l’extrême droite israélienne a annoncé l’annexion unilatérale et illégale d’une partie de la Cisjordanie pour 2025, qui s’ajouterait à l’annexion illégale de Jérusalem-Est, il y a urgence à agir !
En cette Journée internationale de solidarité envers le peuple palestinien, le PCF et l’OLP annoncent donc s’engager dans la construction d’une campagne large de solidarité à l’échelle européenne et française pour la réalisation des droits nationaux du peuple palestinien.
Ramallah et Paris, 29 novembre 2024
Parti Communiste Français
Organisation de Libération de la Palestine
Plus les jours avancent et plus l’isolement de Michel Barnier influe sur son discours. Après la force tranquille, place au catastrophisme. Invité à s’exprimer sur le plateau du 20 heures de TF1, dans la soirée de ce mardi 26 novembre, le Premier ministre n’a cessé d’être en réaction aux coups de poignards portés par ses « alliés », aux menaces brandies par ses opposants et au manque de confiance affiché par son supérieur.
Le tout alors que la perspective d’une censure de son gouvernement se précise au fur et à mesure de l’avancée des débats sur les budgets de l’État (PLF) et de la Sécurité sociale (PLFSS) de 2025. Prochaine échéance en date : l’examen du PLFSS en commission mixte paritaire (CMP), qui est prévue ce mercredi 27 novembre, à 14 heures, et qui pourrait accélérer les choses. « Pourquoi voulez-vous que je démissionne ? », a lancé le locataire (plus éphémère que prévu ?) de Matignon, interrogé par Gilles Bouleau, présentateur de TF1, n’hésitant pas à jouer la carte du « c’est moi ou le chaos ». Si le gouvernement tombe, « il y aura une tempête probablement assez grave et des turbulences graves sur les marchés financiers », a-t-il ainsi prophétisé.
Alors qu’elle n’avait pas hésité à adouber le Premier ministre pour empêcher la gauche d’accéder à Matignon, la cheffe de file des députés du Rassemblement national (RN), Marine le Pen, n’hésite plus à brandir la menace d’un vote favorable de son groupe, si jamais le Nouveau Front populaire (NFP) profite d’un recours à l’article 49.3 sur le budget pour faire tomber le gouvernement Barnier. Ce qui pourrait arriver dès la semaine prochaine si la CMP de ce mercredi après-midi sur le PLFSS était conclusive. Après son rendez-vous de lundi avec le chef de l’exécutif, l’ancienne candidate d’extrême droite à la présidence de la République a ainsi estimé que le Premier ministre reste « campé » sur ses positions.
De quoi pousser Michel Barnier à revenir publiquement sur la hausse prévue de la taxe sur l’électricité, ligne rouge édictée par le RN, toujours prompt à se donner l’image d’un parti à l’écoute des Français. « On va voir si on peut faire plus pour préserver [leur] pouvoir d’achat », a annoncé le Premier ministre. Surtout, il a multiplié les signaux à l’intention de l’extrême droite en évoquant « les sujets sur lesquels (il a) envie d’agir (…) : la sécurité au quotidien des Français, la maîtrise de l’immigration et l’interdiction de l’immigration clandestine, sur le travail qui doit payer plus que les allocations, avec une allocation sociale unique, sur la démocratie et peut être le chantier que souhaitent beaucoup de partis à propos de la proportionnelle par exemple ».
Jusqu’ici discret sur la situation politique nationale, ainsi que sur la stratégie de Michel Barnier, Emmanuel Macron ne se fait, selon les informations du Parisien, guère plus d’illusions quant à la durée de vie du gouvernement. Le chef de l’État aurait ainsi clamé à des proches, lors de la cérémonie en l’honneur d’Élisabeth Borne, à qui fut remise la médaille de commandeur de la Légion d’honneur, que le « gouvernement va tomber (…) et plus tôt qu’on ne le pense ». L’Élysée a immédiatement démenti ces propos rapportés dans un article publié par le quotidien, ce mardi 26 novembre.
Michel Barnier ne peut pas plus compter sur un soutien clair du « socle commun » (LR, Horizons, Modem et Ensemble pour la République), dont les têtes d’affiche n’hésitent pas à sortir les crocs. Laurent Wauquiez, président du groupe Droite républicaine à l’Assemblée nationale, a annoncé, quelques heures avant le passage de Michel Barnier sur TF1, que son groupe et les sénateurs LR vont renoncer à une contribution pour faire travailler tous les actifs sans rémunération pendant sept heures de plus par an.
Celui qui se rêve en représentant de la droite lors de l’élection présidentielle de 2027 a ainsi grillé la priorité à l’ancien commissaire européen. Une habitude pour Laurent Wauquiez, qui avait déjà annoncé la revalorisation des retraites de la moitié de l’inflation, au 1er janvier 2025, en direct durant du 20 heures de TF1.
Sur le même plateau, Michel Barnier n’a d’ailleurs pas hésité à fustiger les « manœuvres » et les « petites phrases ». Une attaque qui vise autant Laurent Wauquiez que son prédécesseur, Gabriel Attal, président du groupe Ensemble pour la République (EPR) dans l’hémicycle. « Jouer à pile ou face avec l’avenir du pays, ce n’est pas à la hauteur des responsabilités », estime l’ancien Premier ministre.
Pour rappel, sept députés et sept sénateurs vont tenter d’aboutir à un compromis sur le budget 2025 de la sécurité sociale. Un texte qui pourrait déboucher sur le 49.3 tant redouté par l’exécutif. Dans le huis clos d’une salle de l’Assemblée, les parlementaires plancheront donc, en début d’après-midi, sur la copie sénatoriale de ce projet de loi de financement. Problème, la coalition gouvernementale ne dispose que d’une très courte majorité (huit voix contre six). Le gouvernement doit convaincre les députés de son propre camp, ceux d’EPR, de ne pas s’opposer à une hausse des cotisations patronales.
Projet difficile, alors que de nombreux macronistes estiment que « dévier de la ligne probusiness menée depuis 2017 serait une erreur fondamentale », comme l’a déclaré, dans un entretien au Parisien, Antoine Armand… ministre de l’Économie au sein du gouvernement Barnier. Signe d’un tiraillement, une première réunion organisée ce mardi 26 novembre, du groupe macroniste pour décider du vote en commission mixte paritaire n’a pas suffi. « On était plutôt à 60/40 pour » voter la CMP, raconte une députée. Le groupe tranchera donc sur sa position au dernier moment.
« On va jouer le jeu », a de son côté annoncé le député socialiste Jérôme Guedj, à propos des débats à venir. Le risque d’une France bloquée par l’absence d’un budget est, de fait, exagéré. « Il n’y a aucun risque de [parvenir] à une situation dans laquelle les fonctionnaires ne sont pas payés ou les services publics ne fonctionnent plus, a ainsi rappelé le coordinateur politique de la France insoumise (LFI), Manuel Bompard, au micro de France Inter, ce mardi 26 novembre. C’est un mensonge pur et simple : le calendrier parlementaire permet tout à fait, dans ce cas-là, de discuter et de mettre en place un autre budget. » Ce qui est sûr, c’est que Michel Barnier y joue en grande partie son poste, alors que le gouvernement peut tomber dès les prochaines semaines.
Le ministère des Affaires étrangères a communiqué une position plus précise de la France quant au mandat d’arrêt émis contre le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, par la Cour pénale internationale (CPI).
Dans un court texte publié ce mercredi 27 novembre, le Quai d’Orsay annonce que Benyamin Netanyahou et les « autres ministres concernés » par les mandats d’arrêt pourraient bénéficier d’une « immunité ». Le ministère français des Affaires étrangères invoque les obligations prévues dans le droit international liées aux « immunités des États non parties à la CPI », ce qui est le cas d’Israël.
« La France respectera ses obligations internationales, étant entendu que le Statut de Rome exige une pleine coopération avec la Cour pénale internationale (CPI) et prévoit également qu’un État ne peut être tenu d’agir d’une manière incompatible avec ses obligations en vertu du droit international », annonce ainsi le Quai d’Orsay.
La Cour pénale internationale a décidé de délivrer, jeudi 21 novembre, des mandats d’arrêt contre Benyamin Netanyahou, ainsi que contre son ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, pour des « crimes de guerre » et « crimes contre l’humanité perpétrés dans la bande de Gaza, du 8 octobre 2023 au moins jusqu’au 20 mai 2024 », jour où l’accusation a déposé les demandes de mandats d’arrêt.
La chambre a « des motifs raisonnables de croire » que le chef du gouvernement israélien et celui qui était encore jusqu’à peu son ministre de la Défense « portent chacun la responsabilité pénale des crimes suivants en tant que coauteurs pour avoir commis les actes conjointement avec d’autres : le crime de guerre de famine comme méthode de guerre ; et les crimes contre l’humanité de meurtre, de persécution et d’autres actes inhumains ».
Pas de quoi empêcher la diplomatie française de réitérer « l’amitié historique qui lie la France à Israël, deux démocraties attachées à l’État de droit et au respect d’une justice professionnelle et indépendante ». De plus, le ministère des Affaires étrangères annonce que l’Hexagone « entend continuer à travailler en étroite collaboration avec le Premier ministre Netanyahou et les autres autorités israéliennes pour parvenir à la paix et à la sécurité pour tous au Moyen-Orient ».
Le PCF salue la victoire de Yamandú Orsi et de Carolina Cosse lors du second tour des élections présidentielles en Uruguay.
Celle-ci confirme le résultat des élections législatives d’octobre, lors desquelles la coalition de gauche du Frente Amplio était arrivée en tête.
Le retour de la gauche au gouvernement en Uruguay ouvre une nouvelle page pour la démocratie, le progrès social et l’intégration latino-américaine.
Parti communiste français
Le 25 novembre 2024
Souvent divisé, le Socle commun n’a jamais aussi bien travaillé ensemble que pour préparer la séance de jeudi 28 novembre à l’Assemblée nationale, pendant laquelle sera examinée une proposition de loi abrogeant la retraite à 64 ans. Les quatre groupes qui soutiennent le gouvernement ont déposé 956 des 967 amendements sur le texte : 348 pour Ensemble pour la République (EPR) de Gabriel Attal, 258 pour la Droite républicaine (DR) de Laurent Wauquiez, 193 pour le Modem de François Bayrou et 157 pour Horizons d’Édouard Philippe.
La proposition de loi figure dans la niche de la France insoumise (FI) et doit être examinée à partir de 9 heures du matin. La présidente de ce groupe, Mathilde Panot a déclaré au sortir de son rendez-vous à Matignon avec le premier ministre Michel Barnier qu’il serait « insupportable » et « irresponsable » de « ne pas laisser aller au vote »
Du côté du camp présidentiel qui ne veut pas voir défait l’une des principales lois antisociales du septennat, on fait valoir, à l’instar d’un Mathieu Lefèvre que « ce débat mérite du temps ». Ironique quand on sait qu’en 2023, le gouvernement n’avait pas voulu aller au bout de l’examen du texte portant l’âge de départ en retraite à 64 ans. La gauche avait alors déposé 10 000 amendements.
Lors de l’examen du volet recette du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2025 (PLFSS), la gauche avait fait adopter des amendements qui permettaient de trouver 20 milliards d’euros de recettes nouvelles, dont une partie aurait pu être affectée au financement du retour de la retraite à 62 ans. En refusant déjà que le débat aille jusqu’au bout, et en employant l’article 47.1 de la Constitution, le gouvernement avait fait tomber tous les amendements et transmis son texte au Sénat, sans modification aucune.
La stratégie de l’obstruction gouvernementale n’est pas nouvelle. Lors de la niche communiste, le 30 mai dernier, le ministre chargé des relations avec le Parlement Franck Riester s’était attiré les foudres de la droite, alors dans l’opposition. « C’est de l’obstruction gouvernementale ! », s’était exclamé Patrick Hetzel, maintenant ministre de l’Enseignement supérieur…
Le député LR Pierre-Henri Dumont avait alors rappelé à l’ordre l’exécutif, l’accusant d’adopter « une tactique contraire à l’accord passé entre les différents groupes politiques au sein de cette assemblée et censé mettre fin à l’obstruction gouvernementale pendant les journées de niche ». Désormais ralliée à la Macronie, la droite la suit dans ses méthodes antidémocratiques.
Le rendez-vous traditionnel de solidarité avec le peuple palestinien, « 10h pour la Palestine », se tenait cette année le 16 novembre, à la Bourse du travail de Grenoble. Il était organisé par l’Association France Palestine solidarité (AFPS), CCFD-Terre Solidaire, Ensemble !, le NPA-A, Nil-Isère, Solidarité avec les groupes d’artisans palestiniens (SGAP).
La rencontre portait pour titre : « Palestine – Liban : en finir avec l’impunité d’Israël. Liberté, justice, égalité, autodétermination pour le peuple palestinien. » Anne Tuaillon, présidente nationale de l’AFPS, et Françoise Guyot (CCFD-Terre solidaire) ont introduit l’initiative, qui a regroupé quelques centaines de participants.
Première invitée, Béatrice Orès, militante de l’Union juive française pour la paix (UJFP). Coautrice d’un ouvrage très riche, Antisionisme, une histoire juive, celle-ci a d’abord présenté son association, créée en 1993 après les accords d’Oslo. Le premier pôle d’activité fut consacré à la lutte pour l’égalité des droits en Palestine-Israël, pour le droit à l’autodétermination du peuple palestinien, le droit au retour des Palestiniens expulsés de Palestine.
« Puis, nous avons élargi nos activités à la lutte contre le racisme politique et depuis dix ans, à la lutte contre l’islamophobie », a-t-elle expliqué. L’exposé de Béatrice Orès, très documenté, a introduit les cinq chapitres de son livre : sionisme et judaïsme ; sionisme et question nationale ; sionisme et antisémitisme ; sionisme, impérialisme et colonialisme ; le sionisme…et après.
Après une pause où les participants ont pu visiter les différents stands, acheter de l’huile d’olive palestinienne, des produits d’artisanat ou des livres, la seconde partie de la journée fut consacrée à une rencontre en visio-conférence avec Qassam Muaddi. Un journaliste indépendant qui intervenait en direct de Cisjordanie.
Qassam Muaddi couvre l’actualité palestinienne sous tous les aspects : événements politiques, mouvements sociaux, questions culturelles… Il écrit pour les quotidiens libanais Assafir et Al Akhbar, les sites Middle East Eye, Mondoweiss et The New Arab, ainsi que pour les journaux électroniques palestiniens Metras et Quds News Netwo.
Le thème de sa visio-conférence aux 10 heures pour la Palestine ? « Un an de ruines et quels horizons ? ». Le 15 octobre dernier, le journaliste écrivait en effet : « Le nettoyage ethnique du nord de la bande de Gaza, dans le cadre du Generals’ Plan, n’est pas nouveau ; son seul obstacle désormais est la détermination des 200 000 Palestinien·nes resté·es dans le nord, qui refusent d’être déplacé·es. »
Des propos rappelant l’analyse que livrait déjà en 2020 Qassam Muaddi : « Aujourd’hui, devant une situation qui génère plus de questions que de réponses, il ne s’agit pas de choisir entre un État ou deux États. Il s’agit d’assumer le fait que l’autodétermination des Palestiniens passe d’abord par la récupération de leurs droits fondamentaux, à commencer par le droit au retour. Des droits niés par une réalité en cours depuis 1948. Une telle vision pourrait toucher le véritable cœur de la cause palestinienne et permettre d’imaginer des scénarios de solution inconcevables aujourd’hui. »
Cette nouvelle édition des « 10 heures pour la Palestine » s’est conclue par un repas palestinien.