mardi 24 mai 2011

Enquête : les apiculteurs sonnent l'alarme

DOSSIER. Populations d’abeilles, production de miel, effectifs d’apiculteurs, équilibre économique du secteur : tous les voyants de l’apiculture française sont au rouge. Il faut agir.
L’avenir des abeilles est-il en ville ? Rares sont ceux qui sourient encore à cette idée. Non pas que la production de « miel de béton » dépasserait déjà celle du miel des champs : elle reste marginale et pratiquée par des amateurs. Ceux-là même qui désertent les campagnes tant il est devenu difficile, au moins dans certaines régions, d’y pratiquer l’apiculture.
Sentinelle, comme l’appelle l’Union nationale de l’apiculture de France, ou symptôme : l’abeille abandonne nos campagnes parce que l’environnement lui est devenu hostile. Complexes, les causes de la raréfaction des butineuses sont multiples. Et s’additionnent. Si l’on prend un ordre chronologique, on peut dire que l’abeille fait partie du problème plus général de l’appauvrissement de la biodiversité dans nos campagnes. Ensuite viennent les pesticides dont les dernières générations s’avèrent, de par leur nature (des neurotoxiques) et leur fonctionnement (des produits systémiques qui se diffusent dans toute la plante), particulièrement nuisibles. Ensuite il y a varroa destructor, un parasite qui vient souvent porter le coup de grâce aux ruches affaiblies – même si certains voient en lui le principal agent de la disparition des abeilles. Enfin, il y a toutes les autres causes possibles, comme le célèbre frelon asiatique : une quarantaine, selon un rapport publié en 2009 par l’Afssa (Agence française de sécurité sanitaire).
Les ennemis des abeilles travaillent pour l’OMC
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