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Un quart des retraités actuels sont concernés par une exposition à l’amiante. À Dunkerque, 140 veuves se sont mobilisées pour que la mort de leurs maris, qui ont travaillé au contact de l’amiante, soit reconnue comme les suites d’une maladie professionnelle. Une lutte éprouvante qui a permis l’instauration d’un fonds d’indemnisation des victimes. Mais un procès pénal pour faire la lumière sur les responsabilités des employeurs se fait toujours attendre. Reportage en images.Elles sont quatre. Chantal, Colette, Ginette et Marjorie. Habitant à Dunkerque ou dans ses environs, elles ne se connaissaient pas. Aujourd’hui, une particule minuscule, microscopique les réunit. Une particule qui a fait basculer leur vie : celle des « poussières », des poussières d’amiante, des poussières tueuses. La mort blanche s’est invitée chez elle.
Le mari de Chantal est mort à 54 ans d’un mésothéliome fulgurant, une forme de cancer. Il travaillait comme mécanicien dans une usine sidérurgique d’Arcelor Mittal. Le mari de Colette est mort à 66 ans d’un mésothéliome. Il était douanier rattaché au port de Dunkerque. Le mari de Ginette est mort à 58 ans d’un carcinome bronchique. Il travaillait à l’usine sidérurgique Ascométal. Le mari de Marjorie est mort à 53 ans d’un mésothéliome fulgurant. Il travaillait comme électricien dans la construction navale… La liste est longue… Seulement à Dunkerque, 140 veuves se sont mobilisées pour que la mort de leurs époux soit reconnue comme le résultat d’une maladie professionnelle. Car tous ont été en contact régulier, voire permanent, avec l’amiante.
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