Claude Gilardo : Je l’attribue d’abord à un report de voix qui ne s’est pas fait, contrairement à ce qu’avait demandé Monsieur Hubert Falco, ancien ministre et maire UMP de Toulon. Il avait appelé à faire barrage au FN. Dans le Var, il faut reconnaître que ça a plutôt bien marché. Sauf chez nous, à Brignoles. Il faut d’ailleurs noter qu’il n’y a pas eu de relais de cette parole d’Hubert Falco par la députée UMP de la circonscription. Elle, n’a rien dit : elle n’a appelé à voter ni pour l’un ni pour l’autre. Aucun responsable local de l’UMP n’a donné de consignes. A cette absence de report, il faut aussi ajouter une abstention aux environs de 50%.
Croyez-vous que des consignes de vote auraient vraiment changé la donne ? Les consignes de vote et les appels au « front républicain » ne semblent plus fonctionner aujourd’hui auprès des électeurs...
Le FN nous devance de cinq voix. Quand l’écart est aussi faible, il suffit d’une dizaine de familles pour changer le cours du vote. Dans une ville de 17 000 habitants, c’est vite fait de faire passer le mot… Mais je suis quand même satisfait parce qu’on fait tout de même un bon score. Jusqu’à maintenant, je l’emportais sur des triangulaires. Aujourd’hui, j’arrive à près de 50%, alors qu’auparavant j’étais aux alentours de 44%-45%. Je suis aussi satisfait parce que, contrairement à ce qui se dit au niveau national, que ce seraient les quartiers populaires qui votent FN, chez nous c’est le contraire. En revanche, dans les quartiers résidentielles, où l'on a sa petite villa, sa petite voiture, sa petite piscine, on a peur de se les faire prendre et on vote à droite. Au besoin même, on vote à l'extrême droite...
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