Texte préparatoire au forum partagé
du 2 mars 2011 à Nîmes.
Il faut prendre la mesure des graves enjeux du moment.
L'instabilité internationale, engendrée par la crise du capitalisme, s'est encore renforcée. C’est désormais l'Europe qui est au coeur de la tourmente. Une offensive sans précédent se déploie actuellement contre les peuples de l'Union européenne (UE). Au prétexte de l’explosion des dettes publiques provoquée par la crise financière et le sauvetage des banques par les États, ces derniers, avec la Commission européenne, la Banque centrale européenne (BCE) et le concours du Fonds monétaire international (FMI), s’apprêtent à programmer une véritable saignée sociale dans tous nos pays.
Ils ont décidé de faire payer aux peuples, en particulier aux salariés, aux jeunes et aux retraités, la facture de la crise systémique du capitalisme, qui a commencé par une crise financière en 2008, et qui a entraîné une crise économique, sociale et écologique d'une ampleur inconnue depuis la crise des années 30. Des mesures d’hyper-austérité généralisée sont imposées dans tous les pays dans un contexte marqué par la montée du chômage, l’explosion de la précarité, la concurrence généralisée, le démantèlement de la protection sociale, l’abaissement constant des protections des salariés rendus toujours plus flexibles. Pendant ce temps, les marchés financiers continuent de se gaver sans vergogne.
Les effets sociaux de la crise se font sentir avec violence dans l'ensemble des pays européens. Pour ne prendre que quelques exemples, en 2010, le chômage a augmenté de 6,6% en France et les salaires roumains ont été baissés de 25%.
L'UE est entrée dans une spirale de récession.
La crise et la spéculation se concentrent sur l'Euro, clé de voûte de la construction capitaliste de l'Europe.
Pour sa part, la révision du traité de Lisbonne décidée en catimini par les 27 Etats membres de l’UE lors du dernier Conseil européen vise à pérenniser, à partir de 2013, les mesures drastiques du Fonds européen de stabilité financière prétendument mis en place pour « sauver » la Grèce – en fait pour sauver les banques exposées en Grèce. Elle prévoit des sanctions de plus en plus dures pour les pays contrevenants.
Par ailleurs, a été mis en place un « semestre européen » qui soumet les parlements nationaux à une autorisation préalable des institutions européennes pour le vote du budget de leur pays !
Lire la suite
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire