Les partis politiques de gauche, réunis lundi 7 février, ont tenu à réaffirmer leur soutien au mouvement des travailleuses et des travailleurs sans papiers pour leur régularisation.
Leur grève historique a révélé au grand jour combien leur travail est indispensable à l’économie de notre pays et combien ils participent à la création de ses richesses. Leur lutte a permis à l’opinion publique de prendre conscience que la régularisation de tous les travailleuses et travailleurs sans papiers relève avant tout d’une question sociale essentielle, celle de l’égalité des droits entre tous les travailleurs. Ce mouvement exprimait et exprime l’exigence en faveur d’une égalité de traitement sur l’ensemble du territoire des demandes de régularisation contre les arbitraires des Préfectures.
Après nombre d’occupation d’entreprises et de lieux symboliques, le gouvernement avait accepté de négocier en juillet avec le groupe des Onze (composé des cinq syndicats et six associations qui soutiennent le mouvement). Le gouvernement s’était engagé sur des critères allégés de régularisation pour l’ensemble des travailleurs sans-papiers ainsi que l'octroi de récépissés de dépôt de demande de titre de séjour avec autorisation de travail pour tous les grévistes.
En octobre dernier, devant la lenteur et la disparité de traitement des procédures d’un département à l’autre, le groupe des Onze n’a pu que constater le non respect des engagements par les Préfectures. Les grévistes décidaient d’occuper la Cité Nationale de l’Histoire de l’Immigration. Avec le soutien des Onze, ils obtenaient, par accord entre la CGT et le gouvernement, le droit d’utiliser les locaux comme une sorte d’Ambassade des Travailleurs sans papiers, la direction de la CNHI s’engageant par écrit à ne pas faire appel à la force publique le temps de régler les dossiers bloqués en préfecture.
Le 28 janvier au matin, en interdisant aux grévistes d’accéder à la CNHI, de nouveau le gouvernement et les autorités ont encore remis en cause de façon unilatérale les accords passés, bafouant leurs propres engagements et de fait la parole d’Etat.
Après les promesses faites, les partis de gauche signataires de ce communiqué n’admettent pas que les procédures de régularisation soient de nouveau bloquées, et toujours traitées de façon arbitraire selon les Préfectures et que des conditions supplémentaires soient exigées aux femmes travailleuses sans-papiers. Certains grévistes se sont même déjà vu octroyer des obligations à quitter le territoire à l’issue du dépôt de leur dossier. Ce n’est pas acceptable ! Monsieur le Président N. Sarkozy et son gouvernement doivent tenir leurs engagements et satisfaire les revendications des grévistes : les sans-papiers travaillent, créent des richesses et paient leurs impôts. Leur régularisation doit être effective et de façon équivalente dans toute les Préfectures !
Nous exigeons le respect des engagements
pris par le gouvernement et la régularisation
de tous les travailleurs et travailleuses sans-papiers.
Partis signataires : Alternative libertaire, les Alternatifs, La Fase, Gauche Unitaire, Europe Ecologie-les Verts, Lutte Ouvrière, M’PEP, NPA, PCF, PCOF, Parti de Gauche,PS, République et Socialisme
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