Après la chasse aux pauvres façon Nicolas Sarkozy (voir ici), la chasse aux malades est décrétée par François Fillon. Devant les députés UMP ce mardi, le Premier ministre a jugé "raisonnable" d'instauré une journée de carence pour les fonctionnaires en arrêt maladie, soit une journée au cours de laquelle le malade ne sera pas rémunéré par l'Assurance maladie. Même punition pour les salariés du privé malades, qui se voient punis d'un jour de plus de carence pour parvenir à quatre jours sans rien toucher, sauf compensation de leur employeur.
Les salariés qui cotisent à l'Assurance maladie se voient ainsi condamnés à une double peine: être malade et ne rien toucher. Et même à une triple peine puisque le taux de remplacement des indemnités journalières (IJ) doit être modifié dans le projet de loi de finance de la Sécurité sociale. En d'autres termes, les malades seront moins indemnisés.
Le gouvernement fait valoir que cette dernière mesure allait faire économiser 220 millions d'euros à la Sécu et celle concernant un quatrième jour de carence pour les salariés du privé, 200 millions d'euros de plus. Et comble de bonheur, "les actions de contrôle des arrêts de travail, de courte et de longue durée, vont se renforcer", ont prévenu les ministres en charge du dossier. Le gouvernement joue ainsi de la part du gendarme pour pousser les salariés à ne jamais être en arrêt maladie.
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