Pour la énième fois, au terme d’une longue tragicomédie, les dirigeants européens, au premier rang desquels M. Sarkozy et Mme Merkel, tentent de nous faire croire qu’ils sauvent l’Europe. En fait, ils viennent au secours des ogres de la finance. Ceux-là mêmes qui poussent la Grèce à la ruine, le peuple grec à la misère en réservant le même sort aux peuples portugais, irlandais, espagnol et italien. Quant à nos concitoyens, un nouveau plan de super austérité les attend. Chacun voit bien que de sommet en sommet, loin de reculer, la crise s’aggrave de jour en jour. Le président de la République vient une fois de plus de passer sous les fourches caudines de Mme Merkel et du capital allemand, plus dominateur que jamais. Et les chefs d’Etats voudraient nous faire pleurer sur le sort des banques alors que, même avec l’actuel système de décote, elles continuent de gagner beaucoup d’argent en spéculant sur les dettes. Elles utilisent l’euro qu’elles maintiennent à un haut niveau alors que les capacités de production et d’emploi sont affaiblies, réduites, détruites.
L’argent issu du travail des salariés va servir à augmenter les moyens du fonds financier européen et à recapitaliser les banques. La note sera payée par des hausses de TVA dores et déjà annoncées, une pression accrue sur les salaires, des dégradations de services publics notamment dans l’Education Nationale, la Santé et la Sécurité, une mise à mal de la sécurité sociale, un recul supplémentaire de l’âge de départ à la retraite. A l’inverse, aucun acte concret n’est décidé pour mettre en place la taxe sur les transactions financières. Aucune décision n’est prise pour la relance de l’investissement productif. Pourtant la solution existe ! Elle consiste à transformer le fonds financier européen en un fonds de développement social, écologique et humain. De l’abonder grâce à un rôle nouveau de la Banque centrale européenne et à son pouvoir de création monétaire, tout en imaginant un nouveau système de crédit public pour le travail, les investissements utiles, le progrès social, culturel et écologique. Il n’y a d’ailleurs plus de solution viable sans nationalisation démocratique des grandes banques et des institutions financières pour relancer un crédit public contre la spéculation financière.
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