Dévoilement de la stèle du 8 avenue Mathurin-Moreau
Paris, 10 novembre 2011
Chers amis, chers camarades,Mesdames et messieurs,
Vous me voyez particulièrement ému de prendre part cet après-midi à cette cérémonie.
Nous voici réunis pour rendre hommage, sur le lieu même de leur engagement pour la République espagnole, aux 60 000 femmes et aux hommes, venus du monde entier, pour défendre leurs sœurs et frères d'Espagne attaqués par le général Franco et ses hordes fascistes.
C'est en effet à l'angle de cette avenue et de la place, qui portait alors le nom de place du Combat, que fut installé le point de ralliement, d'accueil et de transit des volontaires, ouvriers, intellectuels, paysans, employés, médecins instituteurs, venus d'Allemagne, de Grèce, de Cuba, du Canada, de l'Union soviétique et de la Tchécoslovaquie d'alors, de Pologne et de Suède qui constituèrent les Brigades internationales.
C’est un immense honneur pour le Parti communiste français, qui joua un rôle de premier plan dans la constitution de ces Brigades, d’avoir érigé son siège en ce lieu historique.
Au-delà des nombreux militants qui le fréquentent, des milliers de personnes visitent chaque année cette œuvre de l’architecte brésilien Oscar-Niemeyer.
Ils viennent à « Fabien », comme on dit, puisque l’une des appellations familières de ce lieu est désormais celle du brigadiste et résistant qui a donné son nom à la place depuis la Libération. Ces visiteurs peuvent lire dans le hall de notre siège la plaque qui rappelle cet épisode glorieux des Brigades.
Mais l’inauguration, aujourd'hui, d’une stèle donne une nouvelle dimension à ce nécessaire hommage.
Je veux saluer ce geste, hautement symbolique, de la Mairie de Paris, et permettez-moi de saluer le travail mené par les militants de l'Association des anciens combattants de l'Espagne républicaine, des enfants de ces anciens combattants et brigadistes, et de notre camarade, mon amie Catherine Vieu-Charier, adjointe au maire, pour faire vivre cette mémoire, cette mémoire populaire, cette mémoire de combat. Sans eux, rien de tout cela n'aurait été possible.
Oui, ils furent des milliers à s’engager dans les Brigades dès les premiers jours qui suivirent le coup d’Etat de 1936 et à transiter, pour un très grand nombre d’entre eux, par ces « baraquements ». Des communistes, les plus nombreux, mais aussi des syndicalistes, des anarchistes, tous, d'où qu'ils viennent, des antifacistes.
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