A la veille des élections municipales, des divergences
s'expriment et certains pensent pouvoir les régler à petit coup de
phrases ou en déclarant l'état de péril imminent sur le Front de Gauche.
Toutefois, je tiens à réaffirmer cette vérité simple : tant que les
communistes seront attaché-e-s à cette démarche, eux qui ont, par leur
volonté et leur travail politique, initié et construit le Front de
Gauche, qui pourra-t-il le briser alors que nous l'avons cimenté d'un
débat politique profond et d'un projet immense ?
Ce ne sont pas quelques débats stratégiques, ni les tambouilles
politiciennes qui doivent fixer notre horizon, mais le fait que pour
l'essentiel de nos concitoyen-ne-s les échéances de 2014 auront à
combler le fossé qui sépare les attentes populaires de la réalité d'un
gouvernement, faut-il le rappeler, d'alliance verts et socialistes.
Si certains regrettent d'avoir voté pour François Hollande, nous, nous
n'avons pas oublié quelle était la nature du pouvoir sarkozyste, ni
quelle était la teneur des discours de Monsieur Copé ou les appels à
l'extrême-droite de Monsieur Fillon. Même dans le noir, la
caractéristique des communistes c'est qu'ils savent retrouver leur
gauche de leur droite.
Chacun-e aura pu juger de la qualité critique des interventions du Parti
communiste français quant à la politique qui est menée. Toutefois, nous
refusons de transformer les prochaines échéances municipales en
baromètre du pour ou contre le gouvernement, du pour ou du contre le PS
comme certains voudraient nous y traîner.
La situation dans l'agglomération grenobloise nous préoccupe fortement
quant aux intentions déclarées d'une même voix par le PS et EELV à
Saint-Martin-d'Hères ou à Échirolles, quant à l'ambition personnelle de
Monsieur Thoviste qui fracture la Gauche à Fontaine, quant à la guerre
que se livre PS et Verts à Grenoble et dont ils essaient chacun à leur
façon, faire du Front de Gauche un arbitre.
Les communistes ne sont pas là pour faire un coup. Nous ne voulons pas
des élu-e-s pour être confortablement installé-e-s. Nous ne voulons pas
des élu-e-s pour préserver notre influence, pour préserver nos finances
ou pour préserver nos cadres. Nous n'avons ni construit le PCF, ni
construit le Front de Gauche pour nous-même. Nous les avons construits
dans le dessein de changer cette société et nous n'avons pas l'intention
de nous asseoir sur un banc de touche en hurlant aux autres comment ils
doivent remporter le match de football.
Si la crise nous porte bien un enseignement c'est que les spéculateurs eux-mêmes ne font pas les cours de la bourse.
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