Par Jean-Emmanuel
Ducoin
Dans Evangelii Gaudium (la joie de l’Évangile), diffusé
mardi 26 novembre, premier texte officiel publié de sa main depuis son élection
sur le trône de Pierre, l’évêque de Rome offre une ligne de conduite tous
azimuts, façon feuille de route.
François Ier.
Être au monde dans ses mutations ne va pas sans soubresauts, ni hésitation.
Ici, non pas la chronique de la peur mais contre la peur, quand la solitude se
brise par la grâce d’espoirs sollicités. Voici le temps de l’aveu, celui qui
doit inciter à l’optimisme malgré les périls en vue et les éventuelles
déceptions. Que craindre le plus, en effet: l’effroi prévisible des consciences
ou le combat des hommes en tant que potentialité? Bien sûr, gardons-nous
toujours d’un enthousiasme trop aveuglé par la puissance symbolique des actes
et des mots. Mais, une fois encore, le pape François vient de nous surprendre
plutôt agréablement. Pourquoi devrions-nous le taire et tenir à distance des
informations assez importantes, qui, en tout orgueil, confortent nos impressions
initiales? Dans Evangelii Gaudium (la joie de l’Évangile), diffusé mardi
26 novembre, premier texte officiel publié de sa main depuis son élection sur
le trône de Pierre, l’évêque de Rome offre une ligne de conduite tous azimuts,
façon feuille de route, qui dépasse de loin les gestes inédits et autres
phrases qu’il avait pu distiller çà et là, à la grande stupéfaction des
conservateurs de la curie. Dans cette première «exhortation apostolique», qui
pourrait faire date, François Ier appelle l’Église à s’ancrer dans la société.
Une idée banale, direz-vous. Moins qu’il n’y paraît.
Exploités. «Une
Église pauvre pour les pauvres (…), audacieuse, créative, fervente, cordiale et
joyeuse.» Les mots sont placés. Et visiblement dans le bon ordre.
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