Le Front de Gauche s'élève contre la véritable déclaration de guerre de Nicolas Sarkozy aux travailleurs. Distancé
par François Hollande et avec un FN à 18%, le candidat UMP appelle à un
"grand rassemblement" le 1er mai pour "fêter le vrai travail. [...]
Pas le statut, le travail". Une provocation dans la
continuité de ses attaques contre les "corps intermédiaires" et en forme
d'appel du pied aux électeurs frontistes.
Eric Coquerel (Front de Gauche) a fustigé ce lundi la dernière
provocation en date de Nicolas Sarkozy qui a déclaré, plus tôt dans la
journée, vouloir organiser pour le 1er mai "la fête du travail, mais la
fête du vrai travail, de ceux qui travaillent dur, […] et ne veulent
plus que quand on ne travaille pas on puisse gagner plus que quand on a
travaillé", rassemblement qui aurait lieu au Champ de Mars.
Pour le conseiller de Jean-Luc Mélenchon, le choix du lieu n'est pas
anodin : "Le Champ de Mars, ça veut dire vraiment qu'il déclare la
guerre aux travailleurs". S'élevant contre un discours "incroyable de
hargne de classe et de mépris", Eric Coquerel a également souligné la
dérive populiste du candidat de droite, y voyant "un clin d'œil
supplémentaire au FN qui a eu l'idée de fêter Jeanne d'Arc alors que
c'est la fête des travailleurs", qui n'a toutefois "heureusement" pas
réussi à "préempter le 1er mai".
Vers un 1er mai bloc contre bloc ?
M. Coquerel déplore encore que Nicolas Sarkozy ose parler ainsi de
"vrai travail" en s'affrontant aux manifestations traditionnelles du 1er
mai", 1er mai que Jean-Luc Mélenchon, lors de son discours de fin de
campagne tenu hier soir place Stalingrad, a d'ores et déjà souhaité
"stupéfiant d'unité et de puissance", appelant ses sympathisants et les
travailleurs à se ranger derrière les syndicats.
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