Ils ne crient pas victoire. Même s’ils sont satisfaits des scores
réalisés par leur candidat Jean-Luc Mélenchon dans le département -«
plus de 83 000 électeurs en Isère lors du premier tour »-, les membres
du Front de gauche disent qu’un cap a été franchi, mais qu’il en reste
d’autres.
« On dit aux électeurs du Front de gauche que rien n’est fait »
La
conseillère régionale Elisa Martin lance : « On est heureux d’avoir pu
inscrire à l’ordre du jour politique des thèmes portés par notre
mouvement, d’avoir su créer un grand élan autour de Jean-Luc Mélenchon.
Depuis les Européennes, le Front de gauche a gagné plus de 3 millions de
voix en France. Mais nous avons été marqués par le haut niveau de la
droite et de l’extrême-droite ». Et c’est en regardant les scores
réalisés par l’UMP et le FN qu’elle ajoute : « On prend nos
responsabilités pour le 6 mai, notre impératif est bien de mettre
Sarkozy dehors, mais nous sommes inquiets. On dit aux électeurs du Front
de gauche que rien n’est fait ».
Pour Jérôme Marcuccini,
secrétaire du PCF 38, « il ne faut pas tourner autour du pot. Le 6 mai,
il faut voter Hollande. Et la tournure que prend la campagne UMP ces
derniers jours renforce notre détermination. Ce racolage sur les thèmes
d’extrême-droite, ces atteintes constantes contre le droit du travail
sont insupportables. Nicolas Sarkozy tente aujourd’hui de préparer la
France à un quinquennat de haine et de divisions. Pour le combattre, il
faut aujourd’hui que toute la gauche se rassemble ».
Et pour le Front de gauche Isère, la gauche doit d’abord se réunir le 1 er mai,
« derrière l’intersyndicale », et le 6 mai dans les urnes. Avec, entre
les deux, un nouveau temps citoyen pour le mouvement. En effet, comme
pendant la campagne du premier tour, Jean-Luc Mélenchon appelle ses
sympathisants à le rejoindre une nouvelle fois à Paris le 4 mai
prochain. Viendront ensuite le mois de juin et les législatives pendant
lesquelles le Front de gauche entend à nouveau mobiliser. Et au terme
desquelles la fédération Isère espère bien compter des députés. « Afin
de redonner espoir et de montrer qu’il y a une autre voix à gauche, qui
n’a pas peur de la confrontation. »
DL du 29/04/2012
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