Avec ses attaques répétées contre "les corps intermédiaires",
les "partenaires sociaux", les permanents CGT, les représentants CFDT,
le candidat Sarkozy réussit l’exploit inédit de rassembler, un à un, les
syndicats contre lui.
Après l’attaque mensongère contre les militants CGT
qui protestaient contre la menace de 112 suppression d’emploi : "J’ai
un message pour les permanents de la CGT, qui ont scandaleusement
empêché la diffusion d’Ouest-France, qui avait commis un crime : prendre
une interview que je leur ai donnée. Voilà la conception de la
démocratie par les permanents de la CGT. Honte sur les gens qui se
comportent de cette nature". Après avoir amplement fait gazer à la lacrymogène les militants de l’intersyndicale
de Florange devant son QG de campagne. Après avoir fustigé les "corps
intermédiaires et partenaires sociaux qui bloquent la réforme et
empêchent le débat". "Quant aux permanents de la CFDT, ils trahissent la confiance des salariés" a-t-il ajouté pour compléter l’union sacrée.
La réaction est aujourd’hui unanime. La CGT appelait
déjà très clairement à battre Sarkozy. François Chérèque de la CFDT, a
"condamné" ce lundi les accusations du candidat UMP jugeant ses "propos
dangereux pour la démocratie en général et la démocratie sociale en
particulier". Après "ses attaques répétées contre les corps
intermédiaires, les partenaires sociaux et en particulier les
syndicats", M. Sarkozy a "attaqué directement les militants CFDT dans le
but de les opposer aux +vrais+ salariés".
La CFDT déplore également
que "le candidat UMP n'ait pas souhaité répondre" à sa proposition de
rencontre à l'approche de l'élection présidentielle."C'est la première
fois qu'un président de la République sortant refuse d'échanger avec la
CFDT", souligne le syndicat en rappelant que quatre candidats avaient
reçu la CFDT: Eva Joly, François Bayrou, François Hollande et Jean-Luc
Mélenchon.
De son côté la CGT s'est clairement exprimée
: "Au vu du bilan et des projets du président de la République, sa
réélection ouvrirait, à coup sûr, une nouvelle séquence de lourds reculs
sociaux". Outre le bilan calamiteux de Nicolas Sarkozy en matière
économique et sociale, la CGT dénonce également une "citoyenneté au
travail malmenée", les réformes en matière de démocratie sociale n’ayant
"fait l’objet que de simulacres de concertation".
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