par Andrée OGER Conseillère générale communiste
Tel un absurde comptable, Nicolas Sarkozy annonce vouloir
étendre aux grosses collectivités locales la règle du non remplacement
du départ d'un fonctionnaire sur deux.
En cinq ans de présidence, Nicolas Sarkozy et sa majorité ont
supprimé 160 000 emplois dans la fonction publique, que ce soit dans les
services de l'Etat comme l'Education nationale ou la
police, ou bien dans d'autres services publics, comme dans la santé.
Chacun aujourd'hui se rend compte des conséquences dramatiques d'une politique qui voit des coûts là où il y a de l'humain et de la proximité.
On ne compte plus dans notre
département les fermetures de classes ou d'écoles, les fermetures de
trésorerie, de bureaux de poste, de tribunaux,... Tout cela pour un
bilan financier nul puisque les fameuses économies
annoncées n'empêchent pas l'Etat de creuser sa dette !
Par contre, on l'oublie trop souvent, supprimer des centaines de
milliers de postes de fonctionnaires (60 000 rien que dans l'Education
!), c'est supprimer autant de débouchés
professionnels possibles pour nos nombreux jeunes en recherche d'emplois !
En clair, la suppression de postes de fonctionnaires par le
non remplacement des départs à la retraite, n'a pas permis à l'Etat de
faire des économies, mais cela a surtout entrainé
de nouvelles dégradations de la qualité des services publics et
privé d'emplois de nombreux jeunes !
C'est cette politique de destruction de l'Etat et des services
publics que compte poursuivre Nicolas Sarkozy s'il est réélu !
Il veut même aller plus loin en exigeant des "grosses" collectivités locales le même effort.
Et comme il n'hésite jamais à utiliser de grosses ficelles bien
démagogiques pour justifier ses choix idéologiques, le candidat UMP
affirme que les collectivités locales "ont créé
100 000 emplois, alors que l'État en supprimait 160 000". Au delà du fait qu'il assume complètement son rôle de premier licencieur de France,
il voudrait
entrainer les collectivités françaises dans une politique
d'austérité totale qui retomberait sur les élus locaux plutôt que sur
l'Etat, donc sur lui. Malin !
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