La présidente du Medef tremble devant le programme partagé et
son candidat. Ce dimanche, Laurence Parisot a dressé un portrait
apocalyptique de Jean-Luc Mélenchon et des mesures que le Front de
gauche préconise. Après Marine Le Pen, le Front de gauche serait-il en
train de faire baisser les yeux du patronat?
Dans une nouvelle version de 1981 et de la crainte "des chars
soviétiques stationnés à la Concorde" agitée par la droite de l'époque, Laurence Parisot prédit
au Grand-Rendez-vous Europe 1/I>Télé/Le Parisien-Aujourd'hui en
France: "Le programme de Jean-Luc Mélenchon installerait une modalité de
contrôle de l'économie comme on n'en a jamais vue", a ainsi prédit .
"Jean-Luc Mélenchon aime laisser entendre qu'il est un vrai
révolutionnaire. On aime bien la révolution, il y a des choses
sympathiques dans celles de mai 1968 ou de 1789, mais il y a aussi des
phases qui sont terribles et je trouve que Mélenchon est beaucoup plus
l'héritier d'une forme de Terreur que l'héritier des plus belles valeurs
de la Révolution."
Des ministres communistes au gouvernement?
Puis, elle frissonne: "Au rassemblement qu'il a organisé à la
Bastille, il y avait des gens qui avaient des piques et des visages
dessus." Elle stigmatise les "ressorts" utilisés selon elle par le
candidat: "à longueur de discours, M. Mélenchon adore opposer les uns
aux autres. La démagogie flatte des choses détestables et les choses
deviennent ensuite non contrôlables."
"Est ce que ça veut dire qu'on aura des ministres communistes si
François Hollande était élu ?", s'est interrogée la patronne du Medef,
estimant que ce serait "incroyablement ringard" de retomber dans la
"nostalgie du début des années 80".
"La crise nous a montré qu'il fallait faire évoluer le capitalisme.
Avec le Medef, on s'investit à l'échelle internationale pour qu'il y ait
une vraie régulation, qui n'existe pas aujourd'hui, ça c'est une
approche moderne", a t-elle défendu sans rire. Une "vraie régulation"
qui se traduit partout en Europe par des plans d'austérité, par le recul des protections sociales et du droit du travail et par le chômage.
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