Après
avoir baissé les APL de 5 euros en 2017, Emmanuel Macron vient de
décider le gel des aides au logement. Une mesure qui va priver chaque
famille modeste de 4,68€ par mois. Décidément, ce gouvernement fait
preuve d’un acharnement sans précédent contre les plus pauvres.
Macron
fait porter l’effort sur les 6,5 millions de familles qui touchent les
aides au logement, dont plus de la moitié ont des ressources inférieures
au seuil de pauvreté et 80% ont des ressources inférieures à un SMIC.
Pour elles, ces quelques euros mensuels de perdus s’ajoutent aux baisses
précédentes et à la baisse annoncée de l’ensemble des prestations
sociales d’au moins 7 milliards d’euros.
Pourtant,
à la suite de la première baisse des APL, le Premier Ministre Edouard
Philippe affirmait que « ce n'est pas intelligent, c'est une mesure de
rabot [...] Ce n'est jamais intelligent de faire du rabot ». Puis, le
secrétaire d’État Julien Denormandie évoquait à son tour « une mauvaise
décision » et Richard Ferrand, le président du groupe des députés
macronistes, parlait même d’une « connerie ». Dans son discours officiel
du 23 janvier 2018 à la Cour des Comptes, Emmanuel Macron affirmait
sans ambiguïté possible : « Je refuse ce que j’appelle les réformes
paramétriques ». La preuve est faite, une nouvelle fois, du décalage
complet entre les discours de l’exécutif et ses actes.
Cette
décision intervient enfin alors qu’on apprend que la suppression
annoncée de « l’exit tax », qui frappait les millionnaires pratiquant la
délocalisation fiscale de leurs avoirs, coûtera à l’État un manque à
gagner colossal de 6 milliards d’euros. Assécher le pouvoir d’achat des
plus modestes pour gonfler celui de ceux qui se soustraient à leur
devoir fiscal : telle est la philosophie révoltante du macronisme.
Ian Brossat, Responsable de la commission Logement au PCF, et chef de file des communistes pour les Européennes,
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