Un
serment symbolique contre la "monarchie présidentielle": les
parlementaires communistes se sont rassemblés lundi devant la salle du
Jeu de Paume peu avant le début du Congrès à Versailles.
"Notre
présence est extrêmement symbolique. Le président de la République a
décidé d'instituer une journée annuelle, la journée de Versailles", et
voudrait que les parlementaires mettent "en musique" ses "directives", a
déclaré le secrétaire national du PCF et sénateur Pierre Laurent, entouré des parlementaires communistes, devant
ce haut lieu de la Révolution française dans lequel les députés avaient
juré le 20 juin 1789 de ne pas se séparer avant d'avoir donné à la
France une Constitution. S'opposant à la "loi du Prince",
M. Laurent a affirmé que les parlementaires communistes étaient là pour
"exiger que le peuple de notre pays soit consulté" sur la réforme des
institutions via un référendum, promettant "une immense bataille" pour
obtenir une telle consultation.
"N'oublions pas que le Serment du Jeu de Paume c'était, de la part
de 300 députés des Etats généraux, l'affirmation d'une exigence de
souveraineté populaire et d'une exigence de séparation des pouvoirs
entre le monarque et les députés, c'était ça en 1789", a rappelé, le
chef de file des députés communistes André Chassaigne.
"Et aujourd'hui, la dimension de notre serment est très
comparable puisqu'on est entré dans une phase de remise en cause très
importante de la souveraineté populaire" et d'"attaque" contre la
séparation des pouvoirs", a-t-il ajouté. Les parlementaires communistes,
qui avaient boycotté le Congrès l'an dernier, ont décidé cette fois d'y
porter la "parole populaire", a ajouté l'élu du Puy-de-Dôme. Son
homologue au Sénat Eliane Assassi a ensuite lu le texte du serment des
parlementaires dénonçant notamment en Emmanuel Macron un "président des
riches", qui agit "de plus en plus comme un monarque méprisant le
peuple".
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire