En
marge d’un conseil d’administration extraordinaire de SNCF Mobilités,
cheminots, citoyens apprennent par voie de presse la privatisation
partielle de la Gare du Nord à Paris.
La
réforme ferroviaire à peine signée, la SNCF ne se contente plus de
brader son patrimoine immobilier dans des zones où elle ne souhaite plus
investir (terrains, PN...). Non, là elle s’attaque à un patrimoine où
des milliers de personnes passent quotidiennement, avec un trafic dense
et une offre multimodale importante.
Incapable
d’assurer l’entretien et le développement des gares du fait notamment
du désengagement de l’État, la SNCF utilise la vente d’actifs pour
dégager de l’argent à n’importe quel prix.
Pire, cette opération ne bénéficiera même pas au service public ferroviaire.
La
gare du Nord est la première gare d’Europe en terme de trafic voyageurs
(700000 voyageurs par jour). Elle devient ainsi la première gare
française dont l’actionnaire majoritaire sera une entreprise privée,
pour une durée de 46 ans.
Grand
gagnant de cette opération : le groupe Auchan qui, au travers de sa
branche immobilière Ceetrus, deviendra à terme l’actionnaire majoritaire
de la gare. La SNCF ne conserverait donc que 34% des parts.
Encore
une fois, cette décision, prise sans concertation avec celles et ceux
qui travaillent dans cette gare, est guidée uniquement par des intérêts
financiers.
Salle
de concert, jardins et piste d’athlétisme sur les toits... La
superficie de la gare du Nord doit être multipliée par 3 en vue des JO
Paris2024, sans qu’aucune nouvelle voie ferroviaire ne soit construite.
Olivier Dartigolles, porte-parole du PCF
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