Le
gouvernement a complété, à cette étape du débat parlementaire,
l'article 1er de la Constitution pour indiquer que la France « agit pour
la préservation de l'environnement et de la biodiversité et contre le
changement climatique ». Cette évolution, après l'introduction de la
charte de l'environnement de 2005 qui a, rappelons-le, pleinement valeur
constitutionnelle, ne marque aucunement une évolution supérieure à ce
qui est déjà inscrit dans la Constitution.
Le PCF aurait souhaité que cela soit le cas, d'autant que l’article 1er
pose les principes fondateurs de la République. En bref, cette
inscription est une nouvelle opération à bon compte dont le seul but est
de donner des gages de bonne volonté de Macron au ministre Hulot afin
qu'il reste au gouvernement, tout en masquant les carences de l’action
du gouvernement sur les sujets de l’écologie et plus particulièrement de
la transition énergétique.
En
effet, où en sommes-nous de la rénovation de l’habitat ? Quelques
dizaines de milliers de rénovations par an alors qu’il en faudrait des
centaines de milliers. Qu’en est-il du transport à l’heure ou l’on
privatise la SNCF et où roulent les bus Macron ? Pas non plus de signe
tangible pour l’agriculture ni pour l’énergie au moment où la
privatisation de l’hydraulique est à l'ordre du jour, malgré
l'opposition générale ; l’intégrité même d’EDF serait menacée. On ne
peut en rester, comme seule solution à la transition énergétique, au
subventionnement massif de certaines énergies renouvelables. Il
en est de même du volontarisme aveugle du gouvernement sur le chemin à
construire pour s’émanciper des combustibles fossiles dans l'économie.
Pour
construire un monde humain durable, les déclarations sans suite sont
néfastes : le gouvernement dévalorise sa parole et son action.
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