L’affrontement de classes
Les bidouillages gouvernementaux sur les chiffres n’y changent rien. La journée d’action unitaire
de samedi dernier contre l’abrogation du droit à la retraite à 60 ans a été puissante, diversifiée, déterminée. Les journaux régionaux comme les images télévisées le confirment amplement. Un mouvement populaire contre la régression sociale s’enracine dans la société. Depuis les 23 mars, 29 mai, 24 juin, 7 septembre, 23 septembre, bien au-delà des trois millions de manifestants de samedi dernier, ce sont plusieurs millions de citoyens qui ont manifesté au moins une fois, et pour beaucoup, ils l’ont fait pour la première fois de leur vie.
Le pouvoir sarkozyste qui avait tout misé sur l’épuisement des gens, l’essoufflement du mouvement, s’est trompé et veut maintenant tromper, manipuler, diviser. Aux proclamations arrogantes de M. Sarkozy qui a voulu faire de cette contre-réforme «un marqueur» de son quinquennat, une immense majorité de nos concitoyens répondent par un refus massif. Ceux qui dirigent le pays aujourd’hui sont les mêmes qui défilaient pour défendre l’école privée en 1984. À l’époque, le gouvernement de M. Pierre Mauroy avait retiré un projet après une manifestation d’un million de personnes. Depuis, la loi créant le contrat première embauche, pourtant promulguée, a été éteinte face à la protestation. Cette fois, le rejet est nettement plus important et il serait très dangereux que le pouvoir refuse d’en tenir compte, et vite. La conscience de l’injustice de cette contre-réforme réactionnaire grandit. Au-delà, de larges fractions de la société s’aperçoivent que c’est parce que l’effort repose essentiellement sur le monde du travail et des retraités qu’elle est inefficace.
Si la politique consiste à épargner le capital dans le financement des indispensables solidarités humaines, il est sûr que demain il manquera toujours de l’argent dans les caisses et que de nouvelles régressions sociales seront imposées aux générations à venir. La presse économique liée au monde de la finance ne demandait-elle pas vendredi dernier de durcir encore la loi gouvernementale, au prétexte que la nouvelle situation économique ne garantissait pas l’avenir du financement des retraites ? Déjà dans le texte voté à l’Assemblée nationale, la porte est davantage ouverte à la retraite par capitalisation.
La justice, la sécurité de vie, l’efficacité pour la société passent par la solidarité. C’est l’amélioration de la protection sociale, la pérennisation de la retraite à taux plein, de meilleures rémunérations du travail, une sécurité d’emploi qui constituent des leviers décisifs pour sortir de la crise. Telle est la nature fondamentale de l’affrontement de classes de grande ampleur qui est engagé. L’immense majorité du peuple, dans sa diversité, s’exprimant de plus en plus contre un pouvoir de l’ultradroite radicale, isolé, arc-bouté parce qu’il est le mandataire direct de la haute finance internationale.
Face à ce gouvernement et à un tel enjeu, le mouvement doit encore s’amplifier. La journée du 12 octobre doit être immense. Si le pouvoir n’y entend rien, de nouvelles formes d’action, rassembleuses du plus grand nombre pour être efficaces, seront à décider par les salariés, les retraités, les jeunes eux-mêmes. La force, l’ancrage et la diversité croissante des participants à l’actuel mouvement ouvrent de nouveaux possibles.
La force de l’actuel mouvement ouvre de nouveaux possibles.
Le pouvoir sarkozyste qui avait tout misé sur l’épuisement des gens, l’essoufflement du mouvement, s’est trompé et veut maintenant tromper, manipuler, diviser. Aux proclamations arrogantes de M. Sarkozy qui a voulu faire de cette contre-réforme «un marqueur» de son quinquennat, une immense majorité de nos concitoyens répondent par un refus massif. Ceux qui dirigent le pays aujourd’hui sont les mêmes qui défilaient pour défendre l’école privée en 1984. À l’époque, le gouvernement de M. Pierre Mauroy avait retiré un projet après une manifestation d’un million de personnes. Depuis, la loi créant le contrat première embauche, pourtant promulguée, a été éteinte face à la protestation. Cette fois, le rejet est nettement plus important et il serait très dangereux que le pouvoir refuse d’en tenir compte, et vite. La conscience de l’injustice de cette contre-réforme réactionnaire grandit. Au-delà, de larges fractions de la société s’aperçoivent que c’est parce que l’effort repose essentiellement sur le monde du travail et des retraités qu’elle est inefficace.
Si la politique consiste à épargner le capital dans le financement des indispensables solidarités humaines, il est sûr que demain il manquera toujours de l’argent dans les caisses et que de nouvelles régressions sociales seront imposées aux générations à venir. La presse économique liée au monde de la finance ne demandait-elle pas vendredi dernier de durcir encore la loi gouvernementale, au prétexte que la nouvelle situation économique ne garantissait pas l’avenir du financement des retraites ? Déjà dans le texte voté à l’Assemblée nationale, la porte est davantage ouverte à la retraite par capitalisation.
La justice, la sécurité de vie, l’efficacité pour la société passent par la solidarité. C’est l’amélioration de la protection sociale, la pérennisation de la retraite à taux plein, de meilleures rémunérations du travail, une sécurité d’emploi qui constituent des leviers décisifs pour sortir de la crise. Telle est la nature fondamentale de l’affrontement de classes de grande ampleur qui est engagé. L’immense majorité du peuple, dans sa diversité, s’exprimant de plus en plus contre un pouvoir de l’ultradroite radicale, isolé, arc-bouté parce qu’il est le mandataire direct de la haute finance internationale.
Face à ce gouvernement et à un tel enjeu, le mouvement doit encore s’amplifier. La journée du 12 octobre doit être immense. Si le pouvoir n’y entend rien, de nouvelles formes d’action, rassembleuses du plus grand nombre pour être efficaces, seront à décider par les salariés, les retraités, les jeunes eux-mêmes. La force, l’ancrage et la diversité croissante des participants à l’actuel mouvement ouvrent de nouveaux possibles.
La force de l’actuel mouvement ouvre de nouveaux possibles.
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