jeudi 14 octobre 2010

Pourquoi Nicolas Sarkozy a peur

La France est en mouvement, elle refuse de se laisser imposer les choix du monde du capital sur les retraites. Les premières nouvelles de cette mobilisation montrent que si certains secteurs jouent l’avant garde de ce mouvement, la bataille ne s’y limite pas. La mobilisation du monde du travail pour faire entendre ses exigences se développe dans tous les secteurs économiques et sur tous les territoires du pays, avec une revendication principale qui touche toutes les couches sociales et entraîne plusieurs générations dans ce combat.
Nicolas Sarkozy a tout mis en œuvre pour faire passer à la sauvette le projet de loi au Sénat. Le président de la République a en effet un impératif de calendrier : faire finir le « sale boulot » par l’équipe en place, avant d’installer la nouvelle dans toute sa virginité politique avant la tenue du sommet du G20 à Séoul, les 11 et 12 novembre prochains.
Cette frontière temporelle est très importante pour un président isolé parmi le « peuple qui travaille » et même affaibli auprès de son électorat traditionnel de droite et des « élites » de son camp. Face à un mouvement grandissant, passer en force et dans l’urgence les articles de ce projet au Sénat, ne lui permettra pas d’atteindre son objectif, à savoir décourager et démobiliser ce monde en mouvement bien décidé à protéger la retraite à 60 ans.
La mobilisation pour la journée d’action de ce mardi regroupe des salariés (du privé et du public) qui vivent de leur travail, les personnes privées d’emploi, des jeunes qui espèrent trouver un travail ou encore ceux qui « ont donné » en travaillant toute leur vie et vivent maintenant de leur pension de retraite. Ce monde souffre. Au fil du temps, ceux dont les salaires ou les pensions sont trop faibles ont été poussés à la marge de la société. Les syndicats, partie organisée du monde du travail, expriment la volonté de ce monde, les partis politiques de gauche dans leur diversité appuient la traduction politique de cette volonté à l’intérieur des organes législatifs et électifs.
La peur de Nicolas Sarkozy est due à l’action unitaire du monde du travail et de ses représentants syndicaux et politiques qui freine le retour en arrière. Le développement de ce mouvement unitaire dans les jours à venir peut stopper  ce train socialement régressif, affrété  par le camp du grand capital dont le fidèle serviteur est à la tête de l’état. Il faut prouver à Nicolas Sarkozy qu’il a bien raison d’avoir peur.

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