Le découpage en trois de ce
projet n’y change rien : il porte une profonde régression démocratique. Deux
objectifs sont poursuivis : organiser l'encadrement par l'Etat des dépenses
des collectivités et donc l’austérité ; et répondre aux exigences de
compétitivité libérale du MEDEF. Pour cela, il organise sans détours la casse
de la démocratie locale, la concentration des pouvoirs et l’éclatement de
l’égalité républicaine entre les territoires.
Les conséquences de ce
projet seraient monumentales. Il annonce la fin des communes comme espaces de
souveraineté populaire et de décision. Voire la fin des départements. Pour lui,
le pouvoir est encore trop partagé ! Faisant des métropoles les nouvelles
cellules de base de la République, il met en place les mécanismes de la
compétition entre elles, laissant les territoires ruraux à la marge. Nul ne nie
l’existence d’enjeux à l’échelle d’aires métropolitaines et la nécessité de
mieux appréhender cette réalité. Mais pour nous, la prise en compte de ces
enjeux doit se faire par une extension de la coopération et de la démocratie.
Il organise le découpage des compétences à la carte, la tutelle de certaines
collectivités sur d’autres et met en danger les services publics. Il ouvre
enfin un processus de centralisation et de concentration du pouvoir entre les
mains de quelques élus régnant sur d’immenses territoires et veut réduire le
champ d’action de la majorité des élus locaux. Et il en profite pour soustraire
l’Etat à ses obligations, en premier lieu celle d’une réponse véritable aux
besoins de financement des collectivités territoriales et des grands projets
nécessaires. Notre peuple doit en être informé : on veut encore réduire son
pouvoir.
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