Le livre blanc de la défense qui vient d’être remis au
Président de la République, s’inscrit dans la continuité des choix
politiques fait par le livre blanc de 2008, à savoir : Une armée
professionnelle, sous domination de l’Otan, orientée vers
l’intervention extérieure particulièrement en Afrique et dans le
bassin méditerranéen. La mortifère confusion entre défense nationale et
sécurité intérieure est confirmée. L’austérité budgétaire
annoncée, ne fera qu’accroître l’intégration de l’armée française
dans l’Otan.
Les conditions même de rédaction de ce livre ont été révélatrices
des dérives structurelles de la Ve République. En effet plus que jamais
les questions de défense sont l’apanage du seul chef de
l’Etat assisté d’une batterie d’« experts » autoproclamés. Pour la
première fois depuis 1972, les partis politiques n’ont même pas été
auditionnés.
Pour sa part, le PCF considère qu’un véritable débat démocratique
sur la politique de défense de notre pays, ses objectifs et ses moyens,
est absolument nécessaire. Il s’impose de retisser le
lien armée-nation autour de la construction d’un outil de défense
citoyen contribuant à assurer l’indépendance et la souveraineté de notre
peuple. Ce qui implique de rompre avec la conception
d’une armée professionnelle d’intervention extérieure intégrée à
l’Otan.
Une politique de défense indépendante ne peut se concevoir hors du
cadre général de la politique étrangère de notre pays. La France doit
mener une politique extérieure visant à la résolution des
conflits dans les cadres du respect des droits humains, du droit de
chaque peuple à disposer de lui-même et des ressources de son territoire
national, mais aussi en promouvant les notions de
biens publics communs universels et le partage des savoirs et des
savoirs faire. Cette politique de résolution des conflits doit conduire à
la sécurité collective, au désarmement multilatéral et
à la Paix.
Cette nouvelle politique de défense appelle de fortes initiatives
multilatérales ainsi qu’une VIe République qui redonnera le pouvoir aux
citoyens sur cette question cruciale pour l’existence de
notre pays.
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