Deux des cinq poursuivis pour des tags lors du mouvement sur
les retraites en 2010, dispensés de peine en novembre dernier, ont été
arrêtés ce jeudi matin à leurs domiciles pour ne pas s'être soumis à un
prélèvement d'ADN.
Les deux syndicalistes, une employée de la fonction publique
hospitalière et un agent du ministère de la Défense, ont refusé de se
soumettre au prélèvement de leur empreinte génétique lors de leur garde à
vue. Ils ont été remis en liberté peu après avec une convocation
devant le tribunal correctionnel de Roanne pour le 5 novembre 2013. En
signe de protestation, une centaine de personnes, dont la maire PS de
Roanne Laure Déroche et la sénatrice communiste de la Loire Cécile
Cukierman, s'étaient rassemblées, le matin, devant l'hôtel de police de
la ville.
Les trois autres syndicalistes sont recherchés, indiquent une source à l'AFP.
Appartements fouillés
Ces deux militants de la CGT qui avaient refusé mercredide se rendre
au commissariat de Roanne pour y subir un prélèvement ADN à la suite
d'une condamnation pour "dégradations en réunion", ont été interpellés
jeudi matin et placés en garde à vue, a-t-on appris de sources
policières. "Leurs appartements ont été fouillés", dénonce dans un communiqué publié ce jeudi matin la CGT.
"Cette attitude est révoltante et intolérable. Leurs familles sont
très choquées par cette intervention musclée et humiliante. Nos
camarades, encore une fois, sont traités comme des criminels. S’agit–il
encore une fois de faire un exemple pour briser la résistance des
militants?", se demande le syndicat qui demande "au procureur général de
Lyon ainsi qu’au procureur de Roanne de mettre fin immédiatement à ses
gardes à vue et d’abandonner toute poursuite judiciaire à l’encontre
de nos cinq camarades de Roanne."
Mauvais signal
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