Si la France suit à la lettre les recommandations économiques
dévoilées ce mercredi par la Commission européenne, les droits actuels à
la retraite, les services publics et les protections des salariés vont
en prendre un sacré coup.
Revue de détail de ces changements néolibéraux qui se cachent
derrière le terme politiquement correct de "réformes structurelles".
L'objectif assigné par Bruxelles à Paris est de ramener à l'équilibre
"pour 2020 au plus tard" son système de retraites. Pour ce faire, la
Commission n'édicte qu'un seul oukaze: "Eviter d'augmenter les
contributions des employeurs aux régimes des retraites". En clair, il
s'agirait donc de jouer soit sur les niveaux actuels des pensions, donc
sur le pouvoir d'achat des retraites, soit sur les droits à la retraite à
taux plein des salariés, soit sur l'âge légal (65, 67 ans?), soit
encore sur l'alignement des régilmes spéciaux sur le régime général.
Bref, c'est aux Français de faire les efforts. Pas touche aux
cotisations des entreprises.
Réponse à l'automne lors du lancement d'une nouvelle réforme des
retraites, après celles de 2003 et 2010. Avant cela, une concertation va
s'engager entre le gouvernement et les partenaires sociaux lors d'une
conférence sociale les 20 et 21 juin.
- Assurance chômage lessivée
La travail étant une charge et non créateur de richesse pour la
Commission européenne, Bruxelles demande à la France de "doper sa
compétitivité". Après l'Accord national interprofessionnel (ANI) et sa
récente transposition dans la loi, voici donc un second round de
flexibilisation du marché du travail hexagonal. Cette fois, les
assurances chômage sont dans le viseur. Il faut "lancer en urgence une
réforme de l'assurance chômage avec les partenaires sociaux pour
assurer qu'elle rend attractif le retour au travail", dit la
Commission. Fainéant de chômeurs!
Travail dérégulé
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