Plusieurs centaines de militants se sont rassemblés ce jeudi
midi devant l'Assemblée Nationale afin de soutenir les deux propositions
de lois déposées par le Front de Gauche concernant l'amnistie sociale
et l'interdiction des licenciements boursiers. Tous ont dénoncé une
manœuvre gouvernementale pour enterrer les deux propositions .
"Nous ne sommes pas des voyous!", "les casseurs ne sont pas ceux
qu'on croit!". Voilà ce que l'on pouvait entendre ce midi, devant
l'Assemblée nationale. Rassemblés autour des parlementaires Front de
Gauche venus soutenir leurs propositions de lois, de nombreux militants
de la CGT, de la FSU et du Front de gauche ont exprimé ce midi leurs
craintes de voir les lois sur l'amnistie sociale et les licenciements
boursiers enterrés par la majorité gouvernementale.
Pourtant approuvé par le Sénat le 27 février, la loi sur l'amnistie
sociale a été renvoyée en commission par les députés socialistes (voir: Amnistie sociale: les députés PS jettent aux oubliettes "cette loi de justice").
De même, la proposition sur les licenciements boursiers semble avoir un
avenir bien terne. Débattue dès aujourd'hui à l'Assemblée Nationale, la
loi ne séduit pas la majorité gouvernementale et a toutes les chances
d'être rejetée.
Un manque de courage, selon Lepaon
Sur place Thierry Lepaon, secrétaire général de la CGT a affirmé que
ce rassemblement était "une réaction humaine et la conséquence d'un
sentiment d'injustice" ajoutant que " la loi est visiblement très dure
pour les salariés. En revanche elle est bien douce pour le patronat et
les patrons les plus indélicats en particulier"
Le successeur de Bernard Thibault a particulièrement critiqué le rôle
du gouvernement quant au renvoie en commission de la loi sur l'amnistie
sociale. Selon Thierry Le Paon, c'est "une fuite devant le Medef" et un
"manque de courage" affirmant qu'une loi d'amnistie sociale était une
"urgence syndicale".
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