Pierre Laurent et les chefs de file des groupes
parlementaires du Front de gauche ont présenté hier leur projet d’une
« écriture citoyenne de la future réforme fiscale », qui taxerait le
capital pour plus de justice fiscale.
Les communistes sont décidés à relever le défi lancé par Jean-Marc
Ayrault la semaine dernière sur la fiscalité. Mais, pour Pierre Laurent
et les présidents des deux groupes parlementaires du Front de gauche,
Éliane Assassi au Sénat et André Chassaigne à l’Assemblée, pas question
de se laisser berner par les annonces du gouvernement. Hier, lors d’une
conférence de presse au Palais du Luxembourg, ils ont détaillé leur
projet, divulgué en début de semaine, d’états généraux de la justice
fiscale.
« Il s’agit de lancer un processus d’écriture citoyenne, dans tout le
pays, de la future réforme fiscale qui est attendue par les Français »,
a expliqué le secrétaire national du PCF. Selon lui, si le premier
ministre a avancé des billes sur ce terrain, c’est « sous la pression
d’un mécontentement populaire extrêmement fort qui n’a pas démarré en
Bretagne mais qui a commencé à se cristalliser en septembre quand des
millions de gens ont reçu leur feuille d’imposition et ont constaté les
conséquences dramatiques de l’absence de réforme de justice fiscale l’an
dernier ». « Par dizaines de milliers, les gens viennent nous voir pour
dire : “Je suis rattrapé par l’impôt, mon allocation logement est
touchée”, sans que leur revenu ait augmenté » ou si peu, confirme
Dominique Adenot, président de l’Association des élus communistes et
républicains (Anecr) et maire de Champigny.
Face à « la double impasse », politique et budgétaire, dans laquelle
l’exécutif s’est engagé en s’enfonçant dans la politique d’austérité qui
« emmène le pays dans le mur », Pierre Laurent décline deux objectifs.
D’abord, celui de « la justice fiscale ».
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