Le blocus israélien, qui dure depuis maintenant plus de
sept ans, prive de tout les habitants de la bande de Gaza, et notamment des
besoins essentiels que sont l’électricité et l’eau potable. L’Organisation des
Nations unies (ONU), présente sur le territoire à travers diverses
organisations déploie des moyens relativement importants pour venir en aide aux
Gazaouis. Mais rien ne change au fond, tant que les violations des droits
fondamentaux opérées par Israël, à Gaza comme en Cisjordanie demeurent impunies.
À Gaza, son nom est sur toutes les lèvres. On débat
longuement de la probabilité de son apparition. Et lorsque, en début de soirée,
le noir se fait soudain, c’est comme un frisson de frustration qui fait vibrer
la ville. Et puis chacun s’affaire pour gérer au mieux l’absence de kahraba,
nom arabe de l’électricité.
Dans ces premiers jours de décembre 2013, la bande de
Gaza vit sous le régime de la pénurie d’énergie : essence, fuel, électricité
manquent cruellement. Le siège, imposé par Israël depuis la victoire électorale
du Hamas le 25 juin 2006 étrangle progressivement les quelque un million sept
cent mille habitants de la bande1.
Pourtant, l’aide internationale ne fait pas défaut.
L’ensemble de la complexe structure des Nations unies est présente sur le
territoire restreint de Gaza, plus les organes construits spécifiquement pour
la Palestine. Au premier rang desquels l’UNWRA (United Nations Relief and Works
Agency for Palestine) chargée des réfugiés et de leurs descendants, établie à
la hâte en décembre 1949 devant le désastre humain de la première guerre de
Palestine, et toujours en activité en 20132.
Que font-ils ? Ma foi, ils aident. Ils développent des
projets, gèrent des secours depuis leurs immeubles protégés comme des
ambassades. Avec une obstination certaine. La lourde porte en fer du QG de
l’UNWRA est décorée de dessins naïfs évoquant la riche palette du devenir
professionnel de la jeunesse de Gaza. La fresque porte une date : 1953. Mais la
machinerie fatigue, du moins l’exprime-t-elle. Depuis plusieurs années elle s’annonce
régulièrement en déficit (en moyenne de quelque 30 à 40 millions de dollars),
prévient qu’elle ne pourra pas payer les salaires de son personnel et réduit
progressivement la quantité d’aides allouées. Cet organisme technique des
nations assemblées fait la quête, aidé cette année par un gentil « ambassadeur
de bonne volonté », Mohamed Assaf, dont le parcours vainqueur dans le concours
de chant « Arab Idol » vient d’enthousiasmer Gaza.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire