vendredi 24 janvier 2014
Salariés sans frontières
Par Gilles Balbastre
Figurez-vous que juste après le documentaire « Les nouveaux chiens de garde », j’ai eu l’occasion de réaliser un documentaire pour France 5, intitulé « Salariés sans frontières ».
Figurez-vous que ce documentaire a été livré en septembre 2012 et que depuis 18 mois, France 5 l’avait « oublié » dans des tiroirs.
Il faut dire que les rapports avec France 5 avaient été très tendus lors du montage au printemps 2012, à l’époque où des dizaines de milliers de spectateurs se précipitaient dans les salles pour voir justement Les Nouveaux chiens de garde. Alors, imaginer qu’il peut y avoir un rapport entre cette censure et le film qui a fait plus de 240 000 entrées au cinéma. Non, quand même pas !! Bon, il est vrai qu’Yves Calvi, un des chouchous de France5, est plutôt bousculé dans Les Nouveaux chiens de garde... Mais, non il ne faut pas voir le mal partout !!
Officiellement, c’était donc la musique du film et son compositeur, le talentueux et indocile Dick Annegarn, qui ne plaisait pas à la chaîne... Officiellement vous dis-je...
Toujours est-il que je viens par hasard de m’apercevoir cet après-midi en surfant sur le Net que France 5 s’est enfin décidé de diffuser « Salariés sans frontières » jeudi qui arrive, le 16 janvier à... zéro heure dix. Honteusement, en catimini, histoire de préserver l’illusion de démocratie. Le film n’a bien entendu bénéficié d’aucune promotion de presse de la part de France 5. Résultat, aucun article, aucun reportage, aucun son. Un lien avec Les Nouveaux chiens de garde ? Non vous dis-je !!!
Alors, pour que l’omerta ne soit pas complète, reste à vous tous de diffuser ce message, d’inciter tout un chacun de regarder sur France 5 ce jeudi 16 janvier à zéro heure dix, « Salariés sans frontières », de l’enregistrer et de le montrer autour de vous.
Merci à vous
Gilles Balbastre, co-réalisateur des Nouveaux chiens de garde
En résumé, le film porte sur la destruction du travail ouvrier dans la Grande région (Lorraine, Wallonie, Sarre) qui entoure le Luxembourg et le remplacement des ouvriers de la sidérurgie et des mines de fer par des salariés des services qui tous les matins partent dans le 2ème PIB par habitant du monde nettoyer les bureaux, garder les banques, servir les cafés des golden boys... Une force sociale relativement structurée autour de syndicats, de partis de gauche, regroupée collectivement, a été ainsi supprimée et remplacée par une autre, celle-ci atomisée, esseulée, désorganisée dans ce coin d’Europe. Au bénéfice comme d’habitude de ceux, qui comme les De Wendel, ont toujours été soutenus politiquement pour amplifier encore et toujours plus leurs intérêts et leurs profits.
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