mardi 21 janvier 2014

Inégalités : 1% des plus riches détiennent près de la moitié des richesses mondiales

Les inégalités économiques se sont amplifiés rapidement dans la plupart des pays depuis le début de la crise, a dénoncé ce lundi l'ONG Oxfam dans un rapport publié à la veille de l'ouverture du Forum économique mondial de Davos, le rendez-vous planétaire des capitalistes.Ainsi, près de la moitié des richesses mondiales (46%) sont aujourd'hui détenues par 1% de la population, selon le rapport de l'ONG Oxfam intitulé En finir avec les inégalités extrêmes (à consulter ci-dessous), qui rappelle que les 85 personnes les plus riches possèdent autant que la moitié la plus pauvre de la population. La richesse de ces 1% s'élève à 110 trillions de dollars soit 65 fois la richesse totale de la moitié la moins riche de la population mondiale... Ces 1% les plus riches ont augmenté leur part de revenu dans 24 des 26 pays pour lesquels des données sont disponibles entre 1980 et 2012. Ce sont près de sept personnes sur dix qui vivent dans un pays où l'inégalité économique a augmenté au cours des 30 dernières années, rapporte Oxfam. "Même si la crise a momentanément entamé la part des richesses mondiales détenues par les plus riches, ces derniers se sont depuis largement rattrapés", indique le rapport. Avec pour conséquence, poursuit l'ONG, que "les États serviront les intérêts des plus riches, tandis que les inégalités politiques et économiques continueront de se creuser".
La déréglementation financière, l'évasion fiscale en causeAinsi, les 1% les plus riches en Chine, au Portugal et aux États-Unis ont plus que doublé leur part de revenus national depuis 1980. Même dans les pays réputés plus égalitaires comme la Suède et la Norvège, la part de revenus allant aux 1% les plus riches a augmenté de plus de 50%. Pour Oxfam, le creusement de ces inégalités est en grande partie dû à la déréglementation financière, aux systèmes fiscaux biaisés et aux règles facilitant l'évasion fiscale. L'organisation dénonce également les mesures d'austérité, les politiques défavorables aux femmes et la confiscation des recettes issues du pétrole et de l'extraction minière. "La situation ne cesse d’empirer. Nous prévoyons entre 15 à 25 millions de pauvres en 2025 ».", affirme l'ONG.
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