Vandaliser une fresque en hommage à des résistants (le groupe des Francs-tireurs et partisans - Main-d'œuvre immigrée dont faisait partie Missak Manouchian) d’un « Shoa nanas » laisse supposer une sérieuse ignorance et bêtise des auteurs. Manouchian, un Arménien, et les 21 résistants fusillés à ses côtés le 21 février 1944, étaient des communistes et étrangers.
Le « Shoa nanas » accompagné d’un dessin fait au pochoir d’un ananas, fait référence à un détournement de la chanson d’Annie Cordy « Chaud Cacao » par Dieudonné, qui lui avait valu 8000 euros d’amende pour "diffamation, injure et provocations à la haine et à la discrimination raciale".
A 17h, je rendrai hommage à Manouchian devant la fresque qui lui est consacrée et qui a été souillée par des tags pro-Dieudonné. #Paris20— Ian Brossat (@IanBrossat) 23 Janvier 2014
Ian Brossat, président du groupe PCF/PG au Conseil de Paris, a réagi avec virulence: "Honte à ceux qui profanent ainsi la mémoire de la France. Honte à ceux qui multiplient les discours de haine. Honte à ceux qui font de la division des Français leur fonds de commerce et leur raison électorale. Nous ne nous laisserons jamais intimider. À cette haine, nous voulons répondre par les valeurs de la République. « Je suis sûr que le peuple français et tous les combattants de la Liberté sauront honorer notre mémoire dignement », écrivait dans la dernière lettre à sa femme Missak Manouchian, quelques heures avant d’être fusillé."
"Profaner un tel symbole, c’est s’attaquer à la république", a dénoncé Frédérique Calandra, la maire du 20e, dans un communiqué. "Les inscriptions vont être effacées très rapidement", a-t-elle assuré.
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