La capitale française attend du monde, samedi après-midi, pour défendre le droit à l’avortement, dès14 heures de la Place Joffre (Ecole militaire) jusqu’à l’ambassade d’Espagne. Les militantes l’assurent: il y aura du monde samedi à la manifestation. Le Planning familial, la CADAC, le collectif Tenon, qui tenaient ce mardi une conférence de presse, figurent parmi les quatre vingt dix organisations appelant à battre le pavé. «Au-delà du soutien aux femmes espagnoles, l’enjeu est de savoir quelle société européenne nous voulons construire», explique Marie-Pierre Martinet, la secrétaire générale du Planning.
De nombreuses villes de France, de nombreuses capitales européennes s’apprêtent à recevoir la foule des défenseurs du droit à l’avortement, menacé directement ou indirectement selon les pays. L’attaque du gouvernement espagnol, qui entend annuler la loi autorisant l’IVG, est vécue dans le Vieux continent comme un danger pour l’ensemble des femmes. «C’est inacceptable pour les femmes du monde», soutient Josiane Ceret, membre de la CADAC depuis sa création, en 1990, «alors que les intégristes catholiques entrent dans les hôpitaux pour empêcher les avortements», précise-t-elle.
Retour en arrièreDepuis la loi Veil, les complications liées à l’IVG avaient disparu. «On a vu des femmes mourir de septicémie, des femmes devenir stériles, des femmes mourant d’hémorragies», rappelle toutefois la gynécologue Martine Hatchuel, membre de l’ANCIC, une association de professionnels de santé. Elle regrette que l’avortement soit encore «stigmatisé». La médecin note qu’aujourd’hui, «un vent venu des fonds de l’histoire la plus glauque, la plus rétrograde», tente d’«imposer un retour en arrière».
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