par Andrée Oger, Conseillère générale communiste
Alors que le Smic n’est revalorisé que de 1,1 %, la hausse du taux normal de TVA de 19,6 à 20 % frappe les ménages au porte-monnaie.
Comme chaque année, le 1er janvier a marqué hier le chassé-croisé des petites ou grosses augmentations et modifications de calculs de divers prix et prestations, affectant les budgets des ménages.
Du côté des améliorations, la louche est de très petite taille avec une augmentation de 1,1 % du Smic, sans coup de pouce gouvernemental, et de 1,3 % des minima sociaux comme le revenu de solidarité active (RSA) ou l’allocation de solidarité spécifique (ASS) versée aux chômeurs en fin de droits.
Pour le Smic horaire, ainsi porté de 9,43 à 9,53 euros pour 1,89 million de salariés, le gain mensuel pour un temps plein est de 12 euros. Royal !
Le montant quotidien de l’ASS augmente de 21 centimes tandis que le RSA pour une personne seule passe royalement de 492,90 euros mensuels, à 499,31 euros. Même pas 500 € par mois ! Le MEDEF et la droite vont pourtant continuer à dénoncer avec cynisme, soyons-en convaincu, "l'insolente richesse" des exclus sociaux !...
Du côté du renchérissement du coût de la vie, c’est évidemmentl’augmentation du taux de TVA qui sera déterminante en ce début d’année 2014. Le taux normal, qui concerne 55 % des produits, passe de 19,6 à 20 %, le taux intermédiaire (hôtels-cafés-restaurants, transports...) passe de 7 à 10 %, ce qui se traduit par une augmentation de 3 % des tarifs de la SNCF et de la RATP, qui ont décidé de répercuter la hausse. Un vrai coût de pouce au pouvoir d'achat... de l'Etat. Pour les travailleurs, c'est autre chose...
Enfin le taux réduit (denrées de première nécessité, cantines...) reste à 5,5 %. C'est le coté socialiste de ce gouvernement qui a parlé ?...
Les tickets de cinéma, les livres et le spectacle vivant voient en revanche le taux de TVA appliqué baisser de 7 à 5,5 %. A défaut de manger, de se déplacer et de s'ahbiller ou d'équiper un logement, les franaçis pourront crêcher au cinéma !
L’augmentation de cet impôt, inégalitaire par nature puisqu’il s’applique à tous uniformément quel que soit le niveau de revenu, a été décidée fin 2012 par le gouvernement pour financer la mise en place du Crédit d’impôt compétitivité emploi (Cice) dont bénéficieront les entreprises sous prétexte de les aider à faire face à la concurrence internationale et de favoriser la création d’emplois.
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