De trop nombreux commentaires s’indignent de la « violence » subie par les deux cadres retenus par des salariés de Goodyear Amiens. Des propos qui ne doivent pas occulter la souffrance sociale ni l’extrême violence des paroles de Maurice Taylor, PDG de Titan, un habitué des pires débordements verbaux.A part cracher son venin, le PDG de Titan n’a plus rien à faire avec Goodyear. Il s’était déclaré intéressé un temps pour racheter le site d’Amiens Nord, mais avec zéro salarié. Pourtant, les RTL et Europe 1 lui tendent encore leur micro pour rajouter la provocation à la crise sociale que vivent les travailleurs de Goodyear. "C'est vraiment stupide", a-t-il ainsi déclaré. "Aux Etats-Unis, c'est du kidnapping. S'ils faisaient ça là-bas, ils iraient en prison. Pourquoi ne vont-ils pas faire un hold-up dans une série de banques françaises ? Ainsi, ils pourraient racheter Goodyear. Ils sont fous."
Une rengaine que le patron ressert à chaque fois. Alors que le projet de reprise du site par Titan était encore d’actualité, la CGT s’était proposé d’aller jusqu’aux Etats-Unis, pour discuter avec le patron. "Pourquoi je parlerais à ces fous ?" avait-il réagit, qualifiant le syndicat de "stupide" et traitant ses membres de "timbrés". En février dernier déjà, il insultait "ces soi-disant ouvriers" menés par des "barjots du syndicat communiste", qui en plus ne travaillent pas : "les salariés français touchent des salaires élevés mais ne travaillent que trois heures. Ils ont une heure pour leurs pauses et leur déjeuner, discutent pendant trois heures et travaillent trois heures." Résultat, Maurice Taylor avait annoncé à Arnaud Montebourg : "Titan va acheter un fabricant de pneus chinois ou indien, payer moins d'un euro l'heure de salaire et exporter tous les pneus dont la France a besoin. Vous pouvez garder les soi-disant ouvriers. Titan n'est pas intéressé par l'usine d'Amiens nord."
"Il n’y a plus rien à perdre et qu’on ne gagne plus rien"
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