La
direction d'Airbus a annoncé mardi à ses employés la suppression de
1.164 postes en Europe et la quasi-fermeture du site de Suresnes, dans
la région parisienne, dans le cadre d'un plan de restructuration.
La direction du groupe Airbus a fait ses annonces, ce matin à Blagnac près de Toulouse, lors du comité européen de groupe. Airbus
prévoit de supprimer jusqu'à 1.164 postes actuels dans le groupe et
d'en créer environ 230 nouveaux, principalement dans la recherche et la
digitalisation, soit une réduction nette de 934 postes sur un effectif
total d'environ 136.000 salariés.
« La direction a confirmé la suppression de 1.164 postes dans
tous les sites et la création de 230 emplois, ce qui fait un solde net
de moins de 1.000 suppressions de postes au total", a pour sa part
indiqué Yvonnick Dréno, coordonnateur FO pour Airbus Group. La
direction a confirmé la fermeture à mi-2018 du site de Suresnes, soit
308 suppressions de postes et 150 "mobilités" de Suresnes vers Toulouse
».
Ces annonces étaient attendues dans le cadre du plan Gemini,
annoncé le 30 septembre, qui conduira à donner au groupe et la filiale
le seul nom d'Airbus à compter du 1er janvier avec une mise en oeuvre
effective prévue en juillet et août 2017 d'un plan visant à éviter les
doublons. Cette fusion permettra également de finaliser le
déménagement à Toulouse du siège de la société qui était précédemment
basé à Paris et Munich. Tom Enders prendra la tête du
nouvel Airbus et Fabrice Brégier sera son numéro deux tout en conservant
la présidence de l'activité d'avions commerciaux. Airbus
Helicopters, numéro un mondial des hélicoptères civils que continuera à
diriger Guillaume Faury, avait de son côté annoncé le 26 octobre un plan
de départs volontaires portant sur 582 postes en France sur la période
2017-2018 en raison du ralentissement de son marché.
Un plan dénoncé le 24 novembre, par le PCF qui afin d'assurer
l’avenir d’Airbus group, « demande solennellement à l'État français,
toujours actionnaire du groupe, d’intervenir pour que le plan « Gemini »
soit retiré » (...) « Airbus group va bien, souligne
le PCF, « un carnet de commandes de 1000 milliards (presque 50 % du PIB
annuel de la France) et 15 ans d’activité assurée, un chiffre d’affaires
en hausse de 6 %, un résultat net progressant de 15 % à 2,7 milliards. »
Les syndicats également dénoncent une "logique financière"
qui pousse un groupe à la tête d'un carnet de commandes record de près
de 1.000 milliards d'euros, soit 8 à 10 ans de production, à supprimer
plus de 1.000 postes.
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