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La
Côte d’Ivoire est marquée par les stigmates d’un régime autocratique à
la dérive. Des centaines de prisonniers politiques croupissent dans les
geôles, des chefs de guerre soupçonnés des crimes les plus graves sont
promus aux plus hautes fonctions de l’État, des dizaines de milliers de
refugiés ne peuvent revenir en Côte d'Ivoire par crainte de
repression. Une justice des vainqueurs s’est installée dans un climat
de répression tous azimut contre les partis politiques d’opposition, les
syndicats et des associations, avec une politique de régression sociale
et une soumission totale aux intérêts des entreprises transnationales
notamment françaises.
Pour
tenter d’asseoir sa mainmise sur le pays, le régime d’Alassane Ouattara
fait adopter dimanche 30 octobre un projet de constitution inique lors
d’une parodie de référendum. Le texte prévoit la mise en place d’un
vice-président que l’actuel président pourra choisir à sa guise, la
création d’un Sénat dont 30 % des élus seront nommés par lui, et
l’empêchement du syndicalisme dans les milieux étudiants, pour ne citer
que ces éléments.
C’est
précisément cette date que Manuel Valls choisit pour se déplacer à
Abidjan et "afficher le soutien de la France aux processus
démocratiques" en cours !
Ainsi,
le pouvoir français reste non seulement sourd aux plaintes du peuple
ivoirien mais adoube ceux qui l’oppriment sans vergogne ! Cette visite
en Côte d’Ivoire du Premier Ministre ne peut qu’être vu comme une
provocation et interroge sur les contreparties qu’il en attend.
Le
Parti communiste français appelle une fois de plus à la libération des
prisonniers politiques en Côte d’Ivoire, à un retour à un état de droit
et au respect des droits de l’homme. Il apporte sa solidarité au peuple
ivoirien et aux forces démocratiques et progressistes qui veulent
contrecarrer les ambitions dictatoriales d’Alassane Ouattara et des
cliques affairistes qui se partagent autour de lui les miettes que
veulent bien leur laisser les multinationales.
La
France au lieu de perpétuer une politique de faux-semblants des plus
rétrogrades devrait au contraire favoriser les conditions permettant
d’assurer à la Côte d’Ivoire un avenir de Paix, de droit et de progrès
social, démocratique et économique. C'est la condition sine qua none
pour que des milliers d'ivoiriens, réfugiés politiques ou économiques ne
prennent plus la route de l'exil.
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