Réuni·e·s le 18 novembre 2017 à la Cité des sciences et de l'industrie à Paris, nous sommes plus de 900 animatrices et animateurs de sections locales du PCF. Cette Assemblée nationale fait suite à une première et intense période de consultation des communistes. Au terme de ces travaux, l'Assemblée adopte les dispositions suivantes. A - Nous appelons l'ensemble des communistes à intensifier, dans tous les domaines, la contestation de la politique du pouvoir Macron, et à construire dans les luttes les bases d'une politique alternative. La politique du nouveau pouvoir est tout entière construite au service de la finance et des plus riches. Elle se révèle aux yeux de la majorité des Français·es brutale, autoritaire, inégalitaire. La colère grandit et des mobilisations nombreuses et importantes sont déjà engagées : contre les ordonnances cassant le code du travail ; contre des choix budgétaires au service des riches et de la finance ; contre les gâchis du capital et le scandale de l'évasion fiscale ; contre la casse du logement social et de la Sécurité sociale ; pour des politiques publiques résorbant les inégalités sociales et territoriales ; contre le démantèlement de grands atouts industriels comme Alstom ; contre l'austérité qui asphyxie les communes et les services publics ; contre les violences faites aux femmes ; pour un accueil digne des migrant·e·s ; pour des choix écologiques à la hauteur des dangers encourus par la planète… Nous sommes engagé·e·s dans ces luttes et soutenons activement les mobilisations syndicales, sociales, associatives, d'élu·e·s locaux·ales en cours dans tout le pays. Nous voulons les nourrir utilement de propositions alternatives s’inscrivant dans notre visée communiste, car c'est d'une autre logique dont notre pays a besoin. Nous pouvons nous appuyer sur le travail de nos élu·e·s, des groupes parlementaires (Assemblée nationale, Sénat, Parlement européen). Nous décidons d'amplifier nos campagnes contre le coût du capital, pour une autre utilisation des richesses et à faire des États généraux du progrès social, le 3 février prochain à Paris, un carrefour de convergences de toutes ces luttes. Il s'agirait d'une première étape de la construction d'une plate-forme de rassemblement alternative au pouvoir de Macron et à la politique de son gouvernement. B - Au-delà, nous voulons repenser l'action et les ambitions du Parti communiste pour être à la hauteur d'une période politique troublée et totalement inédite, d'une période où le monde a besoin d'une profonde révolution des rapports sociaux pour ouvrir de nouveaux chemins de justice et d'émancipation. Nous décidons d'engager toutes nos énergies dans la préparation d'un congrès extraordinaire de notre parti en 2018 pour ouvrir une nouvelle perspective d'espoir dans notre pays et penser, au service de ces objectifs, notre propre révolution, celle qui nous amènera à être le Parti communiste dont la société française d'aujourd'hui a besoin. Nous voulons le faire à partir du bilan lucide de notre action de ces dernières années et d'une analyse en profondeur des enjeux de la nouvelle période politique ouverte en 2017. Notre congrès, préparé de manière inédite, fait appel à l'intelligence de tou·te·s les communistes et de celles et ceux qui sont disponibles à nos côtés pour travailler l'avenir de cette belle idée du commun. Nous nous donnons le temps et la méthode nécessaires pour cela, en prenant sans attendre les décisions d'actions nécessaires. * Dans une première phase – décembre 2017 à fin mai 2018 – nous ouvrons quatre grands thèmes de travail et d'action sur la base d’un bilan de la période écoulée : les luttes et le combat communiste ; notre démarche de transformation et de rassemblement ; les transformations de notre parti ; les élections européennes. 1 - Les luttes et le combat communiste Il s'agit d'avancer concrètement dans l'élaboration d’un projet communiste du 21e siècle en l’alimentant de la mise en action de nos grands axes de bataille avec la construction : d’États généraux du progrès social, avec une première étape nationale le 3 février à Paris ; Alstom, pour une nouvelle industrialisation ; d'Assises communistes pour l'écologie que nous tiendrons en mai ; d'une campagne nationale pour les communes et l'égalité des territoires dans la République, la démocratie (Appel de Grigny ; rencontres Niemeyer du 29 janvier, colloque sur la réforme constitutionnelle le 5 mars…) ; d'une campagne nationale pour les droits des femmes et contre les violences.
Et, enfin, de toutes nos actions déjà lancées : les 3es États généraux du numérique les 9 et 10 mars ; notre convention pour l'art, la culture et l'éducation populaire les 29 et 30 septembre ; la lutte pour la paix en vue des prochaines mobilisations nationales du 22 septembre et du centenaire de la Première Guerre mondiale ; nos actions de solidarité concrète ; la lutte contre le racisme avec une journée d'étude au printemps ;
2 - Notre démarche de transformation et de rassemblement dans la société française Il s'agit de produire : un document d'analyse sur l'état de la société française d'aujourd'hui notamment les conditions de la lutte des classes ; une proposition d'orientation de notre démarche stratégique de transformation et de rassemblement, sur la base d'un bilan de la période écoulée et des enjeux de la période nouvelle.
3 - Les transformations du Parti Il s'agit de définir l'organisation que nous devons être et les transformations concrètes pour y parvenir ; parmi ces questions, citons au moins : le Parti et les classes populaires, au travail comme dans la cité ; les nouveaux modèles d'organisation dont nous avons besoin ; notre politique de formation ; notre communication ; la conception et le rôle de nos directions.
4 - Les élections européennes Il s'agit de définir le sens de notre campagne en 2019 et le type de listes que nous voulons construire. Ce travail pourrait déboucher sur un Conseil national élargi, tenu les 24 et 25 mars, prenant de premières décisions d'orientation et faisant des propositions, notamment un calendrier d'élaboration et de validation de nos listes (in fine par le Conseil national). Il faudra tenir compte des modifications du mode de scrutin envisagées par le gouvernement. * C - Méthode de travail Ces quatre thématiques devront, chacune, rassembler dans plusieurs chantiers des milliers de communistes. Les chantiers seront ouverts à tou·te·s les adhérent·e·s qui le désirent. Ils s'ouvriront également aux contributions extérieures. Chacun·e disposera de l'outil numérique mis en place par le Conseil national. Pour chaque thématique, une équipe d'animation nationale veillera au travail collectif et sera chargée de faire – avant fin mai – un bilan du travail, des actions menées et des propositions pour l'avenir du Parti. Toutes ces réflexions nourriront l'élaboration de la base commune. L'adoption du projet de base commune aura lieu les 2 et 3 juin lors d'un Conseil national élargi aux animateurs·trices des ateliers. L'adoption de la base commune déclenchera la phase statutaire de la préparation du Congrès : dépôt des bases communes alternatives éventuelles jusqu'au 6 juillet ; mise a disposition des communistes de tous les textes présentés ; vote sur le choix de la base commune les 4, 5 et 6 octobre ; congrès locaux et départementaux du 15 octobre au 15 novembre. Le congrès national se tiendra les 24, 25 et 26 novembre 2018. L'Assemblée du 18 novembre mandate le Conseil national du 1er décembre, pour mettre en place le dispositif d'animation et les commissions statutaires (commissions de transparence des débats, des candidatures et du texte). Les outils d'animation numériques du site du Congrès seront prêts à fonctionner le 4 décembre.
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