Le centième congrès des maires s’ouvre en pleine austérité. Focus sur ces villes qui résistent.
Les
15 000 édiles attendus pour le 100e congrès de l’Association des maires
de France (AMF), qui débute aujourd’hui, s’attendent au pire. Emmanuel
Macron, qui s’y rendra jeudi, leur a déjà annoncé qu’ils devront se
passer de 13 milliards d’euros jusqu’en 2022. En supprimant la taxe
d’habitation, remplacée par des dotations, l’État met les communes sous
perfusion financière et anéantit leur libre administration. Ce n’est pas
tout. Le gouvernement compte les placer littéralement sous tutelle,
notamment en conditionnant les subventions de l’État à des politiques
choisies par le pouvoir central, via une contractualisation qui ne
profitera qu’à l’État. Les maires dénoncent un retour en arrière sans
précédent sur les lois de décentralisation. C’est un « rêve » qui se
réalise pour la technocratie, à savoir « se débarrasser des élus
locaux », estime Patrice Bessac, président de l’Association nationale
des élus communistes et républicains (Anecr). Pourtant, partout dans le
monde, les villes reviennent aux avant-postes des enjeux sociaux,
économiques, culturels et écologiques du XXIe siècle. Leur génie créatif
est tel qu’il pourrait offrir un contre-modèle à l’ultralibéralisme. Et
ils sont nombreux à s’y employer. Petit tour de France des maires qui
résistent, innovent et expérimentent des projets alternatifs. Lire la suite
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