Le porte-parole des députés communistes Sébastien Jumel a décrit jeudi
Emmanuel Macron en "Thatcher relooké" appliquant "un ultra-libéralisme
vieux comme le monde", contre lequel "la colère monter dans les territoires".
"Le
gouvernement déroule un projet libéral. Je me souviens de la phrase de
Margaret Thatcher qui disait "there is no alternative", "il n'y a pas
d'alternative à ma politique". D'une certaine manière, Macron, Le Maire
nous disent la même chose. C'est le Thatcher relooké, remaquillé (...) à
grands frais mais, au bout du compte, un ultra-libéralisme vieux comme
le monde ", a déclaré Sébastien Jumel lors de l'émission "Questions
d'info" LCP-Le Monde-franceinfo-AFP.
Pour le député de la Seine-Maritime, la suppression partielle de l'ISF (impôt sur la fortune)
"a été vécue par nos concitoyens comme une insulte de classe". "Je sens
monter la colère dans les territoires. Et puis, dans les sondages, il
semble que le président de la République dévisse sérieusement, plus rapidement que prévu".
Interrogé sur les révélations dites "Panama
Papers", Sébastien Jumel a répondu: "on vient d'assister à une séance
d'un mois où le gouvernement a décidé de câliner la finance, de
multiplier les cadeaux fiscaux aux plus riches tout en promettant aux
salariés et aux retraités
de les pénaliser. Un gouvernement qui câline la finance et qui, d'une
certaine manière, normalise le fait que plus on est riche, moins on paye
d'impôt, est embêté lorsqu'un scandale révélé grâce aux journalistes ou
aux ONG éclate aux yeux de l'opinion publique". "Le
gouvernement, depuis quelques jours, pleure des larmes de crocodile"
mais "il faut agir, faire en sorte qu'on prenne l'argent là où il est,
qu'on retrouve ceux qui veulent échapper à l'impôt parce que pendant
ce temps-là, les retraités qui paient la CSG, les salariés qui paient
l'impôt sur le revenu, eux, n'ont pas les moyens de se payer des
cabinets pour optimiser leur impôt".
Le sénateur communiste "Eric Bocquet dit qu'entre évasion et
optimisation, il y a l'épaisseur d'un mur de prison", a-t-il rappelé.
"C'est la même chose parce qu'on souhaite échapper à la contribution
d'intérêt général, à l'impôt, au détriment de la redistribution des
richesses ". "Nous avons proposé de faire sauter le verrou
de Bercy, conjointement d'ailleurs avec d'autres membres de
l'opposition, nous avons fait des propositions pour taxer aussi plus
fort ceux qui incitent, pour pénaliser les délits d'incitation à la
fraude fiscale ou à l'optimisation. Et puis empêcher les banques
françaises de se fourvoyer dans ces opérations. Des solutions, il y en
a", a dit Sébastien Jumel, qui plaide "pour une Cop fiscale" afin de
"créer les conditions de convergence des Etats pour lutter
efficacement".
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