Le parti communiste tiendra son congrès extraordinaire du 24 au 26 novembre 2018 pour y faire sa «révolution» dans un contexte social et politique renouvelé, a annoncé samedi le parti.
La résolution actant le calendrier
de ce congrès a été adoptée par 72,8% des voix de l’assemblée nationale
du parti, qui a réuni à Paris près de 900 animateurs de sections
locales du PCF.
«Nous décidons d’engager toutes nos
énergies dans la préparation d’un congrès extraordinaire de notre parti
en 2018 pour ouvrir une nouvelle perspective d’espoir dans notre pays et
penser, au service de ces objectifs, notre propre révolution, celle qui
nous amènera à être le Parti communiste dont la société française
d’aujourd’hui a besoin», affirment les représentants communistes dans ce
texte.
Evoquant un nécessaire «bilan lucide» de la
situation actuelle du parti, son fonctionnement interne comme ses
luttes, ils souhaitent également que soit développée «une analyse en
profondeur des enjeux de la nouvelle période politique ouverte en 2017».
La
réflexion sur la «transformation du parti» s’organisera autour de
quatre grands thèmes: «les luttes et le combat communiste», la «démarche
de transformation et de rassemblement dans la société française», les
«transformations de notre parti» et «les élections européennes»,
prochaine échéance électorale, prévue en 2019.
«Notre
congrès, préparé de manière inédite, fait appel à l’intelligence de
tou·te·s les communistes et de celles et ceux qui sont disponibles à nos
côtés pour travailler à l’avenir de cette belle idée du commun».
Lors
de ce congrès, l’actuel secrétaire national du PCF, Pierre Laurent, a
annoncé qu’il serait candidat à sa succession. Mis en difficulté pendant
la présidentielle lorsque le parti a longuement tergiversé sur son
soutien à la candidature de Jean-Luc Mélenchon, M. Laurent a expliqué
qu’il souhaitait une direction plus «collective», à laquelle il voudrait
associer plusieurs personnalités émergentes.
Concrètement, après la consultation de ses militants - 13.500
questionnaires dépouillés - depuis la mi-septembre, le parti se donne
jusqu’à la fin mai pour organiser des «chantiers» sur les grandes
thématiques définies. A partir de début juin, la phase finale du congrès sera lancée avec la présentation des différentes motions.
Parmi
les temps forts, le PCF prévoit des «assises communistes pour
l’écologie» en mai et surtout des États généraux du progrès social, avec
une première étape nationale le 3 février à Paris.
Il
s’agira d'«un carrefour de convergences de toutes ces luttes», qui
constituera «une première étape de la construction d’une plate-forme de
rassemblement alternative au pouvoir de Macron et à la politique de son
gouvernement».
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