L’annonce
du gouvernement israélien d’interdire l’entrée sur son territoire à
plusieurs parlementaires français partie prenante d’une délégation
d’élus en Palestine et en Israël la semaine prochaine est une nouvelle
grave.
Si
elle était maintenue jusqu’au bout, cette décision marquerait un
enfoncement supplémentaire dans le déni du droit international et du
respect des libertés fondamentales.
Les
prétextes invoqués, déjà récemment utilisés à l’égard d’un ministre sud
africain et de parlementaires belges, mais jamais jusqu'à présent à
l’égard de parlementaires français, ne tiennent pas. Il serait
inquiétant qu’ils soient utilisés aujourd'hui alors que le gouvernement
israélien a accueilli à bras ouverts le secrétaire général du Front
national.
Nous
nous rendons en Israël et en Palestine pour encourager la solidarité
avec les artisans de la Paix juste et durable, les forces qui
travaillent pour l’application des résolutions de l’ONU en faveur de la
pleine reconnaissance d’un Etat palestinien, dans les frontières de
1967, avec Jérusalem Est pour capitale, aux cotés d’un Etat israélien
souverain et démocratique, pour le respect du droit international et des
conventions pour les droits humains universels, pour la libération de
tous les prisonniers politiques, dont Marwan Barghouti, ou du jeune
franco-palestinien Salah Hamouri, victime d’une détention administrative
arbitraire.
Quant
à la campagne BDS internationale invoquée par le gouvernement
israélien, et qui n’est pas l’objet de la délégation de cette semaine,
rappelons qu’elle est le résultat d’un appel de la société civile
palestinienne lancé en juillet 2005 pour protester contre l’accélération
de la colonisation illégale des territoires palestiniens et le
développement d'une politique discriminatoire en Israël à l’encontre de
la composante arabophone de la population. Il s’agit d’un mode d’action
non violent et pacifique qui entend rouvrir le chemin d’une paix
négociée. Elle a débouché notamment par la décision de l’Union
Européenne d’étiqueter les produits issus des colonies illégales, seules
visées par la campagne BDS internationale.
A
cette heure, portés par le désir de paix et de dialogue qui motive
notre démarche, nous continuons à œuvrer à la levée de cette
interdiction que rien ne justifie.
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